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mer, que par l’amitié qu’il me marque, que déjà même par
la confiance qu’il me témoigne.
Le comte Oxenstjerna est revenu de la Finlande, et
m’a donné des détails incroyables; il me confirme, que le
Duc commence à prendre de la confiance; que les chefs,
quand ils viennent parler avec lui, sont fort contents à leur
retour, et qu’ils commencent à dire qu’ils seront tout ce
qu’il désire, et comme je suis sûre qu’il ne désirera que ce
qui est juste, je crois bien qu’il së tirera d’affaire. Mais
c’est incroyable, à ce que l’on dit, combien l’on haït et
déteste le Roi, cela passe toute idée. Il parait au moins
que le menu peuple de la Suède le haït un peu moins, car
l’amour du bien et l’attachement inné pour leurs Rois y
contribue infiniment. Pour moi, je ne crois point que sans
un miracle, il pourra jamais regagner l’amitié .de ses sujets.
J’attends avec impatience à savoir ce qu’il aura fait à
Lexand et Mora; car jusqu’à Salberget et encore un autre
endroit nous le savons, et je vous renvoie à Axel et Taube
qui en savent tout autant que moi. Pour l’entrevue du Duc
et du Grand-duc je crois qu’elle n’aura pas lieu; la Maman
ne le veut point; mais on négocie également une trêve, qui
parait assez proche. Sprengtporten, j’avoue, joue un bien
vilain rôle dans tout ceci; car sans lui peut-être jamais ces
messieurs n’en seraient venus à l’extrémité, où ils en sont
présentement. Il est très certain qu’il se trouve tout près
d’Anjala; qu’il est en correspondance avec les chefs et qu’il
négocie de toutes ses forces. C’est vendre sa patrie; et
quand même il peut nous faire avoir la paix, jamais les
Etats même ne pourront approuver sa conduite elle révolte
tout honnête homme.
Ce Septembre 1788.
Je suis charmée que les nouvelles du Roi sont, comme
je l’ai dit, toujours d’aucune alarme; j’ai reçu hier une
lettre de Lui, par le page que je Lui avais envoyé, qui
était revenu de Finlande. Il parait touché de l’accueil que
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