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seront les gens en qui j’aurai à me confier, et s’ils ont les
talents requis et l’expérience indispensable pour la
manutention des magasins et la comptabilité qui y appartient?
J’étais dans la persuasion qu’on ne manqueroit pas
d’envoyer ici des gens rompus dans les différentes parties de
distribution des vivres et des fourrages, du moins qu’on ne
choisiroit pas des gens tout neufs pour le métier le plus
sujet à l’embarras. Bref, je m’attendais à un commissariat
complet composé au moins d’un ôfvercommissarius och ett
par andra commis sarier, hamrerare, bokhâllare och ôfriga,
betjeningen, gens de travail et de conseil. Cela me
dispo-soit à me prêter à un métier inconnu pour moi, croyant
trouver de la ressource chez les préposés mêmes du
commissariat, et comptant d’ailleurs qu’on ne pouvoit demander
de moi que de me charger de l’inspection générale de
l’établissement, pour veiller à l’ordre et l’activité de tous ceux,
qui en dépendent, de tenir la main aux marchés des
fournitures, de prévenir dans ces occasions les fraudes et les
concessions, autant qu’il auroit dépendu de moi etc.
Voilà, mon cher frère, l’idée que je m’étais fait de ma
commission où toute instruction me manque jusqu’à présent.
Comparez cette idée aux dispositions chétives qu’on vient
de faire; mettez-vous pour un moment dans le pareil lieu,
car où je me trouve et où l’armée sera exposée avec des
mesures si peu convenables et si mal calculées pour la
sûreté du service, que feriez vous à ma place? Vous
commenceriez par représenter. Je l’ai fait d’avance, en vous
mandant que j’attendais un commissariat complet, et j’ai eu
l’honneur d’en écrire sur le même pied à S. Ex. de Scheffer.
Vous aurez fait usage de mes lettres, et si tout cela n’a
produit d’autre effet que le choix qu’on a fait, je vous prie de
déclarer de ma part où il appartient, que d’autant que je
puisse sortir à mon honneur de la commission de veiller
aux subsistances de l’armée sans un commissariat dans les
règles, je ne pourrais continuer d’en avoir soin que jusqu’à
l’arrivée de M:r le maréchal, qui donnera cette besogne à
qui il jugera à propos d’en charger. En attendant je vous
prie de lui en parler tandis qu’il est temps. Je vous
proteste que je ne me chargerai jamais des subsistances sur
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