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l’amour de la Suède, ne pourra point être différée à cause
de ses besoins et ses prétentions.
ll:o) Que vu l’impossibilité où se trouve la Suède
d’entreprendre le siège de Stettin, et vu la perte totale de ses
affaires, en ne l’entreprenaut pas, il est nécessaire
d’imaginer un biais, qui puisse nous sauver de ces deux fâcheuses
alternatives: de manquer à nos engagements, ou à nos vues,
et ce biais.
12:o) ne sauroit point -être amené par des quartiers
d’hiver sur la Peene et sur l’Ucker. Il n’y a selon moi
que quelque entreprise hardie qui puisse l’opérer, lorsque
la Suède témoigneroit se désister des conquêtes qui auroient
un air d’intérêt particulier, telles qui seroient toutes celles
qui se feroient dans la Poméranie antérieure. En suivant
ce principe la Suède s’approche roit davantage du plan
général de la cause commune, et forcerait le roi de Prusse,
assailli en Silésie, en Saxe et dans le cœur de ses états,
d’accepter la paix que les victorieux voudroient lui
pré-scrire.
13:o) Qu’en conséquence de cette résolution généreuse,
et qui intéresseroit plus particulièrement les alliés, il me
paroitroit convenable, qu’après avoir affermi les postes sur
la Peene pour couvrir le Poméranie suédoise, on se portât
droit dans la marche de Brandebourg, poussant en avant
jusqu’à Berlin.
14:o) Que ce pays, étant encore intact et vierge pour
ainsi dire, l’armée suédoise vivroit à gogo in hosticoc’est
à dire aux frais de l’ennemi.
15:o) Que le roi de Prusse s’en trouveroit d’autant plus
affoibli, que c’est le seul pays qui lui reste pour en tirer
des contributions, des subsistences et des recrues.
16:o) Que ce Prince, se trouvant assailli par tout et
attaqué par les Suédois dans le coeur de ses états, seroit
forcé à demander la paix, et cette paix seroit visiblement
et incontestablement l’ouvrage de la Suède.
17:o) Que sans la paix et sans une prompte paix, la
Suède ne sauroit point soutenir la guerre, manquant de
ressources chez elle, et de subsides suffisants de la part de
ses alliés.
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