- Project Runeberg -  Riksrådet och Fältmarskalken m. m. Grefve Fredrik Axel von Fersens Historiska Skrifter / Åttonde delen. Anteckningar rörande Sveriges och dess allierades krig emot konungen i Preussen under åren 1757-1762 /
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(1867-1872) [MARC] Author: Axel von Fersen With: Rudolf Mauritz Klinckowström
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négligence de sa part avoit causé une disette de
subsistances pour l’armée; de là, la surprise de Fehrbellin, de là
les conséquences de toute cette affaire.

J’avais écrit * jusqu’ici, quand relisant cette lettre, j’ai
trouvé que je me suis expliqué imparfaitement à l’article
13, et c’est pour y remédier que je me crois obligé
d’ajouter ce qui suit.

Le plan qui paroit être de mon goût, n’est pas celui
que M:r le comte Hamilton a proposé à M. le duc de
Richelieu, vu que ce plan comportoit’plusieurs défectuosités
à savoir: La première d’amener une jonction qui nous aidât
uniquement à prendre nos quartiers à Prenzlow,
mouvement qui n’auroifr fait qu’élargir nos quartiers sans que la
cause générale y eut profité considérablement. La seconde
que cet emplacement auroit exigé les mêmes attentions ou
peu s’en faut, de masquer Stettin, que si nous eussions porté
nos vues plus loin. La troisième que dans cette jonction
il ne se présentoit aucun objet agréable aux alliés, vu qu’il
n’étoit question que de la sûreté particulière des Suédois.
La quatrième que l’emplacement des Suédois près de
Prenzlow, et des français aux environs de Danneberg, auroit
présenté un trop grand éloignement, et le roi de Prusse
n’au-roit pas manqué de nous prendre à dos, ou par Stettin ou
par un mouvement par la Poméranie citérieure, et ces
opérations sont toujours au choix de l’ennemi, quand il n’est
pas réduit à un point de ralliement pour toutes ses forces.

Par ces considérations, je préfère le plan formé ici:
d’attirer une partie de l’armée française à se joindre à celle
de Suède pour se porter sur Berlin, et dans le coeur des
états du roi de Prusse.

Ce plan est plus grand et plus efficace que le premier;
il ne présente que les hasards de la guerre et il est
permis, il est même glorieux de risquer pour des grandes vues.
Le roi de Prusse, pressé de ce côté-là, ne s’aviseroit pas
de tomber sur nos derrières; son armée, foible et éparpillé
par tout et quand la uecéssité est grande et les ressources
petites, on concentre ses forces, on ne les dissipe pas en
petits paquets. 0

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