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XIV.
Egenhändigt ’ bref från generallöjtnanten J. A. Lantingshausen
till generallöjtnanten grefve Axel von Fersen; dateradt
Pase-walk den 8 September 17591).
au quartier général de Pasewàlk ce
8 Septemb. 1759.
Je reçus hier votre rapport et la lettre, mon cher frère,
que vous m’avez fait l’amitié de m’écrire. Vos galères me
font donner au diable. La lettre que je vous dépêche
aujourd’hui doit les mettre à la raison ou elles n’y seront
jamais. J’enverrai effectivement toute notre correspondance
sur leur sujet au Roi, afin que Vederbörandes conduite ne
soit pas ignorée où il appartient. J’espère que vous serez
content de la lettre que vous recevrez à cette occasion.
La sottise de nos troupes légères est mortifiante pour
elles et pour moi. J’ai tâché de l’avoir un peu plâtrée, par
l’attaque du poste de Lochnitz qui a assez bien réussi; du
poste d’infanterie des prussiens, il n’en est Retourné à
Stet-tin que 24 hommes; le reste a été pris et tué. La
meill-leure prise, que nous avons faite à cette occasion, c’est le
capitaine de Knesewitz qui avoit fait l’expédition de
Pase-walk. C’est le même que avoit fait prisonnier le duc de
Bevern, il y a deux ans, c’est un vrai Pandour, et pour les
façons, et pour la conduite, et pour les moeurs.
Je vous renvoyé la lettre du comte d’Ekeblad. Il est
surprenant comme ils voyent couleur de rose à Stockholm,
depuis la dernière bataille des Russes. On m’avoit déjà
ordonné d’aller tout droit à Berlin, parcequ’on disoit y être
sûre que Haddick était déjà dans cettç capitale. Je leur
ai fait voir qu’ils se trompoient grossièrement, que le Roi
de Prusse couvroit lui-même sa résidence, et même qu’il
étoit entre notre armée et celle de Daun; joint à d’autres
bonnes raisons, qui peuvent rabattre un peu leur joie
immodérée.
!) Efter originalet bland R. R. grefve A. v. Fersens efterlemnade papper.
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