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votre propre conduite, en suivant une toute autre maxime
dans votre expédition à Usedom et à Wollin. Vous
n’auriez pas risqué les galères du Roi, si la peur de les perdre
avoit prévalu. On ne peut rien dire à la vérité de trop
fort sur les effets de l’esprit de parti, de la malheureuse
division, et de l’animosité qui déchirent une nation, et je
sais qu’il n’y a point d’horreurs ni d’injustices, qu’elles ne
puissent entraîner; mais le commandement de la flotte
anglaise est-il moins brigué pour avoir coûté la tête à l’amiral
Byng? et celui de l’armée française, malgré son
délabrement, n’a-t-il pas fait l’ambition d’un prince du sang?
d’ailleurs, il faut supposer ou que la fureur publique soit
arrê-table, ou qu’elle ne le soit point. Dans le premier cas, les
vrais citoyens se retrouveront et se réuniront, je n’en doute
point, malgré les petites tracasseries qui semblent les
partager actuellement; et dans le second, ce ne sera pas le
commandement de l’armée, qui vous perdroit. Le péché
originel nous est commun à tous, et on dateroit de plus
loin vos crimes qui ne seroient point lavés, ni par des
conquêtes ni par des victoires. La frénésie ne connoit
personne, ni n’entend raison. Rien n’est plus capable à mon
avis d’amener cette fureur publique, dont on se fait un
épouvantail, que de la croire inévitable. La grande
tranquillité du public, et la satisfaction dont les opérations de
l’armée et vos succès le pénètrent, loin de rien annoncer
de semblable, promettent au contraire du calme, et si on
est en garde contre les insinuations des ennemis communs,
qui fondent apparement pour la diète prochaine de grandes
espérances sur les prétendues discussions entre le Sénat et
les généraux, je ne vois pas qu’il y ait de quoi s’alarmer.
Je suis encore d’accord avec vous, mon cher Comte, sur
tout ce qui vous me dites sur nos alliés, sur le mauvais
succès de cette campagne, sur les défectuosités de l’armée,
sur l’insuffisance de nos ressources et sur l’excès des
besoins, et je sens que ce sont autant de* raisons valables
pour ne point s’offrir; mais j’avoue qu’elles ne me paraissent
pas l’être assez pour se refuser à la patrie dans un cas de
nécessité et où elle vous appelle. C’est une véritable
vocation, et si vous êtes persuadé, comme vous ne pouvez
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