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31
2.
1772, sans date:
Monsieur de Marmontel! Lesuffrage d’un homme
éclairé, d’un bon patriote, d’un vrai philosophe,
est le seul qui peut vraiment flatter. Les
applaudissemens du peuple, toujours léger, souvent
peu sage, qui ne sont que l’expression de
l’enthousiasme, excité par des objets qui frappent
ses yeux, et qu’Octave partage avec Titus et
Trajan, ne peuvent point faire naître ce sentiment.
Vous devez donc concevoir le plaisir que m’a fait
votre lettre. L’approbation de l’auteur de
Bélisaire, de celui qui a donné de si belles, de si
utiles leçons aux rois et aux peuples, ne peut
qu’être bien agréables pour moi. C’est un
aiguillon de plus, pour me faire continuer la carrière
qui est ouverte pour moi. Puisse mon règne être
celui de la vraie philosophie, de cette
philosophie bienfaisante et salutaire, qui, en
respectant ce qui est vraiment sacré, n’attaque que les
préjugés qui font les malheurs des peuples; de
cette philosophie, qui ne sert qu’à éclairer les
Souverains sur leurs devoirs, et les peuples sur
le vrai bonheur, qui ne peut subsister sans le
respect des lois. Je ne crois mieux pouvoir vous
marquer mes sentimens, qu’en vous priant de
continuer à concourir à cet ouvrage, en
éclairant votre siècle. Sur ce je prie Dieu de vous
avoir en sa sainte garde, étant etc.
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