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force et le nerf qu’elles exigent, alors je croirais
me trouver dans l’obligation conforme à mes
devoirs de fils et de sujet de l’aider de mes conseils.
Mais le cas est bien différent. Il jouit de la plus
parfaite santé, il est dans la vigeur de son age,
et jamais, pendant tout son règne, il n’a donné
plus de preuves de fermeté et de grandeur d’ame
que dans cette dernière époque. Sa constitution
robuste nous promet de jouir long-temps encore
du bonheur de vivre sous un aussi bon maître.
Le changement heureux qui vient de se faire en
plaçant dans le Sénat les gens les plus éclairés et
les plus vertueux de l’Etat, joint encore à ce que
je viens de dire plus de force et de vérité. De quel
front voudrais-je m’ingérer à donner des avis dans
une telle assemblée, à la tête de laquelle est mon
père, et où les personnes les plus capables,
placées à ses côtés, de son consentement ou par lui,
concourent à étouffer les anciennes animosités
qui ont si long-temps et si malheureusement
divisé le Roi et le Sénat? Si ce cas existait encore: si
le Roi, sans cesse en querelle avec le Sénat,
combattait comme il l’a fait il n’y a pas long-temps,
je croirais devoir accepter toutes les
prérogatives que l’on m’offre pour soutenir l’indépendance
de ma patric, ses libertés et les droits de mon
père; mais ces mêmes raisons qui m’auraient fait
accepter à la dernière Diète la voix qu’on m’offre
dans le Sénat, me la font refuser dans ce mo-
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