Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Sidor ...
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
36
ment; car, d’appui de mon père que j’aurais été,
je deviendrais maintenant son conseiller: titre
révoltant pour un fils, dès qu’il ne le tient pas
de la volonté ou de la confiance libre de son père.
La confiance que les Etats me témoignent
ne peut que me flatter infiniment: l’amour de la
nation a toujours été le plus ardent de mes
souhaits: j’y suis extrêmement sensible, et je
n’aurais pas un cœur, si je ne sentais tout le prix de
l’attachement de mes concitoyens; mais j’en
deviendrais indigne si j’en abusais; et ce serait en
abuser, si j’acceptais une place qui m’égalerait
presque au Roi.
Vous me direz peut-être que le Roi a joui
du vivant de son prédécesseur de ces mêmes
prérogatives que l’on m’offre, et qu’il y joignait une
force plus réelle encore, le commandement de
l’armée. Mais son cas et le mien sont bien
différens. C’était un Prince de 35 ans, étranger,
appelé au trône par l’élection unanime de la
nation, à qui il fallait rendre la Suède intéressante,
qui par son âge et son expérience pouvait aider
de ses conseils un vieillard décrépit, qui avait
toujours nourri des intérêts étrangers et
opposés à ceux de la nation, et contre lequel il était
nécessaire d’affermir la nouvelle maison royale,
en donnant à l’héritier du trône une influence
dans les affaires qui pût contrebalancer celle du
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>