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qu’il s’est peut-être vu dans des circonstances
fåcheuses où l’homme se trouve quelquefois, et
où, faute de bon parti à prendre, il ne reste que
le choix du moins mauvais.
Le mémoire du Cardinal de Bernis est bien
écrit, d’une grande force, et d’une éloquence
d’autant plus belle que tout y est raison et
vérité. J’admire les progrès de l’esprit humain et
la force de la philosophie. Il y a vingt ans qu’un
laïque ne se serait point hazardé à tenir un
pareil discours dans une société particulière de
Paris; et aujourd’hui c’est un prêtre et un
Cardinal qui s’adresse au Pape lui même et ose lui dire
la vérité. La gloire de Voltaire est assez grande,
puisqu’on ne peut se dissimuler que c’est à ses
écrits que l’humanité doit les progrès que la
raison commence à faire dans le pays, où c’était
presque un crime de proférer son nom. C’est
Voltaire qui, le premier, a eu le courage de
s’élever contre le fanatisme et l’oppression, et par-là
il a plus opéré de bien en peu d’années que des
Souverains dans le cours des plus longs règnes.
Je vous fais bien des excuses, mon cher Comte,
d’abuser d’un temps aussi précieux que le vôtre,
par mon bavardage. Un mot encore, et je finis.
Le voyage du Prince Henri, occupe mon
imagination, et je ne puis me figurer que le desir seul
de revoir une sœur qu’il n’a pas vue de 26 ans,
et
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