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6.
Drottningholm le 15 Août
1778-Mon Cousin! Je n’ai pas pu répondre plutôt à
votre lettre du 6, ayant voulu m’instruire à fond
de l’affaire des appointemens des membres du
tribunal de Wismar, et j’en ai demandé un
Species facti précis à Fredenheim, que je vous
envoie en même temps. Vous trouverez que le
refus n’a été expédié qu’au Président de Höpken
en particulier, et que sur vos représentations et
sur les raisons que vous alléguez, j’ai changé
cette première résolution en une plus favorable
pour ces messieurs. L’état des choses, mon cher
Comte, vous met à même de poursuivre vos
premières intentions, et ce ne sera pas aux Etats,
mais à moi, que les assesseurs du tribunal
devront l’augmentation de leur traitemens. Voilà
donc la guerre déclarée entre la France et
l’Angleterre, et Mr d’Orvillier qui vient de
remporter une victoire navale. La fin du siècle ne
paraît pas favorable à l’Angleterre. La fortune du
Roi de Prusse est bien plus constante. Sa
supériorité se soutient dans un âge où les autres Rois
peuvent à peine conserver leur puissance. Je
crois qu’il est très-utile pour le repos de
l’Europe que ce Prince. donne encore quelques
leçons à l’Empereur, car le premier ne peut pas
vivre long-temps, et l’ambition naissante de
l’autre a besoin d’apprendre à connaître des bornes.
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