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sur une chose qu’il désapprouve. Mais la chose
étant faite, je n’ai plus cette même retenue, sûr
que vous concourrez avec moi à la réussite et au
bien commun. La première opération à présent
est de faire cesser les cris des marchands, qui se
plaignent que leurs marchandises leur resteront.
Pour ce qui concerne les draps, leur crainte est
mal fondée et cessera bientôt. Mais il serait bon
d’approfondir quelles sont ces prétendues étoffes
qui deviendront des gardes-boutiques. Il me
semble que Mr. Liljencrantz pourrait s’informer de
la quantité et de l’espèce de ces marchandises,
si elles sont fabriquées dans le pays, ou de
contrebande. Sur ce rapport on pourrait prendre
des mesures pour soulager les marchands, ou
pour prouver le peu de fondement ou la
mauvaise foi de leurs criailleries, et remédier à l’un
ou à l’autre. Je pourrais obtenir des
éclaircissemens par le Grand-Gouverneur, en m’adressant
à lui; mais vous me permettrez d’avoir recours à
vous dans cette affaire. Au reste, mon cher Comte,
j’espère que vous êtes si persuadé de mon amitié
pour vous, de ma confiance et de l’opinion que
j’ai de vos lumières, que quoique je n’ai pas
adhéré cette fois-ci à votre opinion, en ne suivant
que ma propre conviction, les mêmes sentimens
de confiance qui nous ont tous les deux guidés
depuis que vous me servez dans les affaires, et qui
m’en ont si souventadouci le poids, continueront
de régner entre nous.
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