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faires importantes paraissant d’ailleurs reposer,
n’ayant eu besoin l’année passée de tenir Conseil
qu’à peine tous les quinze jours, le peu
d’éloignement de l’endroit même, qui me permettrait
d’être dans mon royaume en peu de temps, les
eaux qu’on vante tant pour la santé,
l’indépendence du lieu qui ôte toute idée de politique, et
la proximité de la France, qui peut me faire
espérer de revoir quelques-unes de mes anciennes
connaissances; tout cela, dis-je, m’a paru une
réunion de circonstances, qui me désigne cet
endroit comme le plus propre pour l’objet que je
cherche. Ne voulant ni tirer du comptoir d’Etat
de l’argent destiné à ses besoins, ni en parler à
Mr de Liljencrantz, dont les soucis sont déja
assez grands, j’ai tâché de trouver dans mes
revenus particuliers les sommes nécessaires pour mon
voyage, et je les crois suffisantes pour le train
que je compte mener avec moi.
Dans cet état des choses, et mon départ étant
encore éloigné, j’avais cependant résolu, mon
cher Comte, de ne vous rien dire de mes projets
avant le moment où je prendrais ma résolution
définitive, les événemens au dehors pouvant me
forcer à changer de dessein, et ne voulant dans
l’un ou l’autre cas vous en faire part qu’au
moment de l’exécuter. La déclaration de la Russie
et nos dépêches pour la France me confirmèrent
dans ces idées, et j’avais résolu de différer de vous
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