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LETTRES
au Baron DE RAMEL.
1.
Florence le و Décembre 1783.
Je
e vous suis infiniment obligé, mon cher Baron,
de votre lettre du 7 novembre. Tout ce que
vous m’y dites, ne peut que me faire un plaisir
infini. Je suis charmé d’apprendre que vous vous
portez bien, mais la maladie du Comte de Creutz
m’inquiète; elle n’est pas dangereuse, mais le
peu de soins qu’il prend de lui peut la rendre
très-fâcheuse. Je vous prie de lui prêcher la
morale la plus sévère sur ce sujet. Voici deux
jours de poste, où je n’ai point reçu de paquet,
pas même de Hambourg. Quand on est à huit
cent lieues de chez soi, cela est très-inquiétant.
Nous attendons à tout moment l’arrivée de
l’Empereur. Il doit être parti de Vienne samedi
dernier. Dès que je le saurai arrivé à Pise, je
m’y rendrai.
En passant dernièrement par Munich, on
m’a dit que j’étais parent de la maison de
Bavière, et que par celle de Wittelsbach j’avais des
droits à l’héritage de la maison Palatine, si elle
venait une fois à s’éteindre. Je crus cette
assertion un effet de l’ignorance des généalogistes, et
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