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tent de la bouche même de Gustave Adolphe
qui fut le protecteur de cet Ordre. J’ai fait un
petit extrait sur la feuille ci-jointe, des traits
épars qui ont échappé à votre censure, et qui,
en les rassemblant, me semblent prouver
clairement l’intention de l’auteur. Je sens bien qu’en
les supprimant il ne resterait qu’un squelette
informe de la pièce; mais cela n’est pas mon
affaire, c’est celle de l’auteur; je crois nécessaire
de ne point souffrir la propagation de principes
diametralement opposés à ceux sur lesquels le
gouvernement actuel fonde la tranquillité de
l’Etat. Je vous prie donc de les élaguer encore.
Si après ces corrections l’auteur veut encore
donner sa pièce, il en est le maître. Elle vengera
ceux qu’on veut attaquer par l’ennui du public.
À la juger d’ailleurs en homme de lettres, rien
de plus plat. Point d’intrigue, point d’intérêt.
Le dénouement est déja fait à la fin du second
acte, le troisième n’est plus qu’un hors-d’œuvre
aussi ennuyeux qu’inutile. Le tout est une
mauvaise imitation de la Partie de chasse de Henri
IV, qui n’est pas elle-même une pièce bien
régulière, mais qui est bien écrite et dialoguée ave
grâce et élegance.
5.
Ulriksdal d. 10 Jan. 1785.
Jag återsänder till Er, min bästa Baron, den Dram *)
Ni låtit censurera, och hvars critik synes mig ännu
*) Edla, en dålig pjes som ej blef uppförd.
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