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.puis mon ddpart Jugez donc combien j’apprécie
xeux qui se souviennent de moi, car je n’ai pas
de momens plus agréables, que ceux où je puis
me rappeler! à eux moi-même. Ces momens sont
rares, malheureusement, et voici le premier jour
depuis mon arrivée en Dannemarck, que j’ai à
ma disposition, encore ce n’est que par le
retardement des vents contraires; aussi j’en profiterai
en écrivant à tout le monde, et mon paquet sera
’ énorme. Je vous charge de mes complimens pour
Fiken et Augusta Fersen, si elle n’est pas déjà
Comtesse de. Lowenhielm. Je me rappelle
toujours Ekolsund et les momens charmans que j’y
ai passés. Je n’en retrouverai jamais d’aussi
agréables avant mon retour chez moi, et je sens la
vérité de ce vers de Voltaire:
Dans ce grand monde où chacun veut paraître,
On est esclave, et chez moi, je suis maître.
Si un autre pays pouvait me faire oublier ma
patrie, ce serait celai que je quitte, où
l’empressement qu’on m’a montré en toutes choses pour
me faire plaisir, et l’émulation à la fois touchante
et flatteuse de me plaire, passe toute expression.
Ce qui vous surprendra c’est que ceux qui restent
encore de l’âncien ministère m’ont témoigné le
plus de soins et d’attentions. Peut-être ont-ils cru
que ma présence pourrait opérer quelques
chan-gemens dans les circonstances, que cependant je
V. Del *
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