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faites, de la consolation de voir que, si avant
que de porter une couronne j’ai déjà pu faire
des ingrats, j’ai.aussi acquis des amis fidèles, sur
le cœur desquels l’absence et l’envie ne peuvent
rien. Vous êtes de ce dernier nombre. Je vou«
assure que je tous en tiens bien compte, et que
je vous aime bien. Ce mot n’est pas élégant, mais
il est vrai, et vous savez que chez moi rien n’est
médiocre en fait de sentimens. J’attends avec
impatience vos premières nonvelles. Pour ce qui
regarde votre recommandation en faveur de Mr
Gyllengrànat, je ferai tout ce qui dépend do
moi, pour le faire entrer ici au service.
On ne saurait d’ailleurs être plus content que
je le suis de l’accueil que je reçois de la Cour et
de la ville. En vous en faisant le détail, je
paraîtrais avantageux, et si je n’en parlais pas, je
manquerais à la reconnaissance. Le Roi, sur-tout,
me comble d’amitiés. Ce Prince respectable, le
plus ancien des Souverains du siècle, nous traite
mon Frère et moi comme ses enfans, et j’en ai
presque les sentimens pour lui. Vous ne sauriez
croire avec quelle bonté il vit avec ceux qui
l’entourent , et il n’y a pas de maison particulière
où l’on vive avec plus d’aisance et plus de
douceur. 11 n’ouvre jamais la bouclie que pour dire
des choses obligeantes, et n’oublie personne de
ceux qu’il admet à sa société, qui est tous les
Soirs de cinquante personnes. J’ai été à Gobelia,
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