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sans difficulté dans le pays ennemi, et je regarde
même cette position comme avantageuse dans ce
moment, puisqu’elle occupe l’ennemi et vous
laisse les bras libres. C’est le Comte
Mussin-Pusch-schin qui est vis-à-vis de moi, et qui a, dit-on, 7000
hommes. A Davidstad et à Vilmanstrand c’est
peu de chose. Ainsi si vous ne pouvez prendre
Nyslott, comme j’en doute, et que vous ayez
Pu-mala, il sera, peut-être, plus facile de reprendre
Kârnakoski, et même Vilmanstrand, qui doit
être ouvert du côté du grand lac Saimen. Mais
tout ceci n’est que conjectures, et après une
bataille gagnée, je ne veux pas donner des ordres
à une si longue distance. Je suis bien aise que
l’histoire de Pumala ne soit pas vraie. Le
Géné-ral Michelson a fait un rapport officiel
extrêmement honorable de toutes les affaires qu’il a
eues contre vous. Il s’est battu en duel contre
le Général Denisov, qui l’a blessé au bras; il a
été conduit à Pétersbourg, où il est,dit-on,
disgracié. La démocratie vient de triompher en
France, et à votre retour à Paris un jour, vous
trouverez le Roi à peine aussi puissant que celui
de Suède en 1771. J’aurai le plaisir de vous
répondre au plutôt sur les grâces que vous me
-demandez, et vous devez être assuré que tout ce
que je pourrai vous accorder, sans déroger aux
règles que je me suis prescrites, ne vous sera pas
refusé. Vous avez été très-bon et ^rop galant,
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