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a51
2.
Hussula au camp de Tredrïkshamn
le 20 Juillet 1788-
Les avis que vous me donnez et votre lettre sont
parfaits. 11 est certain qu’on ne peut connaître
les hommes que dans les grandes occasions. La
connaissance que je fais de vous dans ces
mo-xnens vous assure mon entière confiance.
J’ai eu par la dernière poste, une lettre de
Constantinople du 22 mai; votre beau-frère n’y
«tait pas encore arrivé, mais j’espère qu’il le sera
bientôt. Heidenstam me mande positivement,
que si nous nous déclarions contre la Russie,
nous obtiendrions tout ce que nous avons
demandé; mais que le mot de démonstration était
inintelligible pour les Turcs. En attendant, je
vous conjure de penser à toutes les ressource»
possibles. Vous êtes le seul qui, dans ces
rno-mens critiques, n’avez pas perdu la tête; aussi
ma confiance et mon amitié pour vous en ont
augmenté. Les galères sont arrivées, et sans la
tempête qu’il fait, le coup eût été déjà frappé.
L’article du pain nous embarrasse. 11 faut le
transporter de Lovisa, et cela est très-incommode.
Je voudrais qu’on en pût établir un magasin à
Anjala, nous pourrions alors faire avancer les
troupes dans le pays ennemi. Je vous conjure de
conserver votre zèle et votre activité ; c’est le seul
moyeu de hâter la paix. J’ai lieu de croire qu’on la
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