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la 38
ii 5.
Helsingfors le îj Juillet 17gg;
Grand merci, mon hon ami, de la nouvelle ; j’en
ai reçu aujourd’hui la confirmation par votre
oncle. Je vous avoue que j’eus un moment peur
que vous ne vous fussiez aventuré: mais j’ai vu
par le rapport du Général, que ce n’était que
d’après ses ordres. Soyez sage, au nom de Dieu,
et n’allez pas plus avant que l’on ne pourra vous
soutenir; car toute cette peur que l’ennemi fait
paraître quand vous vous montrez, pourrait bien
n’être qu’un piège pour vous attirer et vous
envelopper ensuite, connaissant votre ardeur; ainsi,
n’avancez qu’avec prudence, et ne risquez rien
qu’à bonnes enseignes. Quoiqu’il en soit» je suis
bien aise au fond que vous ayez été le premier
à combattre l’ennemi. Le bataillon de
Björneborg partira demain, ainsi que les mortiers, obus
et canons que votre oncle a demandés. Les
boulangers sont enfin arrivés ; on les envoie à
Fors-by, d’où ils joindront la division de votre
oncle. Les prisonniers russes m’ont été présentés
aujourd’hui, et ont été reçus avec tout l’accueil
possible. Us ont mangé à la table du
Grand-chambellan, on va les conduire à Âbo, et de-là à
Stockholm, et les jeunes çadets russes seront envoyés
à Upsal. La grande flotte est venue se réparer
ici, et va sortir, ce qui, cependant n’est pas
possible pour le présent, par les vents contraires.
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