Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Handlingar rörande Johan Adler Salvii upphöjelse till Riksråd, meddelade af C. T. Odhner
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om .t. adler salvii upphöjelse till riksråd.
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teur, mais qu’Elle ne le mettrait jamais en des Emplois que
proportionnés à sa suffisance et qu’au reste la mémoire et la maison de
Skytte av oit bien de l’obligation à Msr Salvius, puisqu’il estoit cause
que Msr le Chancelier qui avoit esté son ennemy pendant sa vie et qui
n’en avoit jamais bien parlé, commençait maintenant à le louer. Sur
cela la Reine tournant les yeux vers le bout de la table pour prendre
les avis des Senateurs, Gustave Oxenstjern qui estoit en rang d’opiner
le premier co(mm)e le plus jeune des présens, après beaucoup de
préfaces et d’excuses répéta les principales raisons du Chancelier son
Oncle et conclut à supplier S. M. qu’Elle ne receut point M:r Salvius
dans le Conseil. Tous les autres Sénateurs voyant qu’il n’y avoit
point de milieu et qu’il se falloit déclarer, ou pour la Reine ou pour
le Chancelier, opinèrent en peu de paroles à recevoir Msr Salvius
comme digne de l’honneur que S. M. luy faisoit. M:r l’Admirai qui
est inséparable des interets de la Reine, et un grand homme de bien,
dit sincerement qu’il tenoit M:r le Chancelier et M. Salvius comme
les deux Colonnes des Conseils publics, et qu’il s’éstonnait qu’on
voulut priver Sa Majesté et tout le Royaume du service d’un homme
si capable. Le grand Trésorier, qui est Oxenstjerna, suivit l’advis de
sa maison et s’avisa apres que l’affaire fut conclue de se lever et
demander publiquement pardon à la Reine de s’estre opposé à Sa
volonté. M. le Chancelier au rang de dire son sentiment supplia la
Reine de l’en dispenser, avouant qu’il était homme sujet aux
mouve-mens des passions et qu’on pourrait imputer à haine, ce qu’il penserait
dire par raison. Restoit M:r le Drost qui dans la première conférence
avait assez découvert son avis. Mais voyant que toutes les voyes
(voix?) du Sénat l’emportaient sur les trois Oxenstjern il pouvait
s’accommoder à la nécessité pour ne déplaire pas inutilement à sa
maîtresse ; néanmoins soit qu’il fust engagé de parole à M:r le
Chancelier en l’alliance duquel il entre par le mariage de sa soeur avec
le Comte Jean Oxenstjern, soit qu’en effect il voulait parler selon sa
pensée sans complaisance, il renouvella la difficulté sur la naissance
de M:r Salvius, et dit qu’il estoit estrange qu’on ne scavait point qui
estoit son père. La Reine, un peu piquée, je vous l’apprendray, dit
Elle, c’estait un homme, je n’ay point ouy dire qu’il naquist des
hommes sans père; cette raillerie un peu amère troubla M. le Drost,
il persista pourtant jusqu’à ce que la Reine luy dist qu’Elle admirait
qu’il parlast ainsy maintenant, veu qu’autre fois il luy avait proposé
de mettre Salvius dans le Sénat, et l’avait jugé digne de quelque
chose de plus, qu’Elle dirait si on luy en donnait occasion. M. le
Drost encore plus touché de cette response n’osant ny se desdire ny
persister, conclut, priant la Reine de differer jusqu’après la paix.
Elle repartit que les bonnes résolutions ne se devaient pas sousmettre
à des conditions incertaines, que M. Salvius ne serait pas plus
gentilhomme après la paix faite qu’il l’est aujourdhui, qu’Elle estait contente
de voir que la pluralité des suffrages avoient approuvé sa résolution,
et qu’Elle déclarait M:rs Axel Lilie et Salvius pour Senateurs. Möns.
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