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Je loue grandement la prudence de laquelle
vous avez usé en la charge que leurs Mités
vous ont donnée par deçà, parceque vous ne
vous y êtes aucunement obligé; mais je loue
encore plus votre industrie, qui avez reconnu
les peintures ou éffigies par échange. Si est ce,
(vu les propos qui en avaient auparavant été
tenus) qu’il ne se peut faire que ceux qui sa
sont persuadés ou espéré avoir une chose de
grande importance ne soyent fort ennuyés et
ne reçoivent grand deuil quand il s’en sentent
frustrés, donc est à craindre que ceux-là ne
nous soyent cy-après si affectionnés amis, comme
ils étaient auparavant, et croyez qu’ils n’auront
point faute de bons solliciteurs pour les induire
à se faire.
Vous avez vu la Princesse de Suède, qui
est de tous autant louée et recommandée, tant
pour sa beauté et bonne grâce que pour ses
singulières vertus que Princesse de l’Europe; si
quelque grand Prince de France la voulait
é-pouier, j’espérerais qu’il s’en suivrait autant de
bien et avantage pour le Royaume de Franc®
que d’alliance que l’on pourrait ailleurs prendre.
Le Douaire de la Princesse n’est pas grand,
car il est seulement cent mille tbaîer
d’Allemagne et trente mille pour 3es joyaux, et vingt
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