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mille polir la conduire hors de Suède, qui font
cent cinquante mille en tout. Puisque le Roi
Johan de Suède s’est volontairement offert de
convenir, avec le Roi de ce qu’il tient au pays
de Livonie, il est à présumer qu’il le fera
beaucoup plus volontiers, si du consentement du Roi,
un grand Prince de France épousa la
Princesse, car par ce moyen il aura ce qu’il a
souvent demandé, qui est de faire une étroite ligue
et confédération avec le Roi pour la sûreté et
conservation de son état; je déclarerai à présent
en général les commodités et avantages que le
Royaume de France aura pour jamais de cette
négociation, si elle est heureusement accomplie.
Premièrement il aura le Roi de Suède
assuré ami, item tout le pays de Livonie, ou la
plus grande part demeurera héréditaire en la
maison de France. Que l’on pourra aussi
facilement ériger en Duché que le Duché de Prusse,
ou peut-être, en Grandduché ou Archiduché,
(car si le pays de Livonie était réuni et joint
ensemble, ce serait un très bon royaume), car
il n’y a longtems que les Grands-maîtres du
pays mettaient ensemble cinq et six mille
chevaux, et grand nombre de gens de pied contre
le Moscovite, duquel ils ont souvent rapporté
de très belles et mémorables yictojrp* Outre
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