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cette cause, je leur ai fort diligentement re£
montré le contraire et assuré que Vos M:tés
avaient résolu de conserver et garder
entièrement le traité de pacification qui par V:e
singulière prudence avait été approuvé et reçu à
Nérae, par le Roi de Navarre et les députés
de ceux de la religion, et que seulement Vous
aviez fait assembler quelques forces pour con-
»
tenir en leur devoir ceux qui troublaient le
repos public, et usaient de force et violence en
plusieurs endroits de v. Royaume; à quoi Vos
M:lés voulaient pourvoir, et contenir un
chacun en l’obéissance que tous vrais et loyaux
sujets doivent à leurs Princes. Aussi que pour
la sûreté d’un chacun, la justice y fut
observée, selon droit, raison et équité, afin que tous
vécussent en paix et tranquillité. J’espère
(Madame) que ceux qui entendront un si véritable
récit, y ajouteront plutôt foi, qu’à ceux qui leur
voudront persuader le contraire. Quant aux
occurrences de deçà, je n’en puis faire autre
déclaration que celle que V. M:té verra par ma
lettre au Roi. Si le Duc Adolphe avait autant
de moyens et de pouvoir que de volonté, je
crois qu’il ne s’accorderait facilement avec le Roi
de Dannemark, mais vû son état et condition ,
je ne doute point qu’ils ne conviennent
facilement ensemble de tous leurs différends.
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