Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Häfte 4 - Strödda Meddelanden och Aktstycken - Bref upplysande Svenska historien: A. F. Skjöldebrands depecher under resan till Tyskland med f. d. konungen Gustaf IV Adolf och dennes familj 1809—1810
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STRÖDDA MEDDELANDEN OCH AKTSTYCKEN.
hui, il a fait un froid ici, qui ferait honneur au climat de Stockholm.
Les bonnes nouvelles que Y. Exc. a bien voulu me donner sur la santé
de S. M. m’ont d’autant plus vivement rejoui, que j’avais des craintes
mortelles, fondées sur un bruit vague, qui courait à Lübeck.
Mr Netzet, après m’avoir consulté, s’est d’abord présenté chez
Mr le C:te de Gottorp qui l’a très bien reçu. Mr l’Envoyé de
Peyron, de même. Ce matin Mr le Comte de Holstein (officier
danois à la suite de cette malheureuse princesse, qui vient d’être
releguée de la Cour de Dannemare 3) m’a fait dem ander s’il pouvait
être présenté à Mr le C:te de Gottorp. Après avoir demandé les
ordres de Mr le C:te sur ce sujet, j’ai rep on da que Mr de Holstein
serait très bien venu, étant déjà connu de Mr le C:te; et il s’est
présenté im médiate ment après le sermon. C’est un homme d’une
figure très distinguée et tres aimable. La princesse qu’il a ordre de
suivre, réside maintenant à Altona. Elle frequente ici la meilleure
société et voit du monde chez elle à un certain jour de la semaine.
On pretend qu’elle ne restera dans ces lieux que jusqu’au moment,
où l’on aura arrangé pour elle un chateau dans le Jutland.
Les habit an s de la partie de l’Allemagne que nous avons
traversée, sont pénétrés d’une admiration, touchant à la folie, pour cette
malheureuse fermeté de caractère qui après avoir causé la ruine de
la Pomeranie, ruina la Suède. A Lübeck, lorsqu’il parut au
spectacle, Mr le C:te de G. fut reçu avec un applaudissement très
bruyant, mêlé de cris, parmi les quels on distinguait ces mots: vive
Gustave Adolphe — que le ciel le comble de bonheur, lui et toute
sa famille etc.
J’avais déjà vu à Stralsund dans l’Abeille du Nord : que le
chateau de Gréen en Suisse avait été achète pour le compte du
Iioi Gustave Adolphe, et on le lui avait dit. Je l’ai assuré que je
n’en savais rien, et il a paru croire que c’était un faux bruit. Au
jourd’hui on lui a dit que ce bruit s’est confirmé par des lettres de
Suisse. V. Exc. va voir par mes trèshumbles dépêchés, ce qui s’en
suivit. J’avoue que je me trouvai dans un grand embaras, lorsque
S. M. me déclara sa resolution de ne pas aller plus loin, et dit
qu’il fallait employer la force pour l’y contraindre. Mais j’ai tout
lieu d’espérer que tout s’arrangera au mieux. Mr de Bourienne
m’a chargé de présenter ses respects à V. Exc. Il a été bien flatté
de votre souvenir.
La petite apostille, que V. Exc. a bien voulu ajouter à la lettre
de Mr le Baron de Funck m’a fait beaucoup de plaisir, en dissipant
un peu les inquiétudes que devaient exciter les nouvelles politiques
contenues dans cette lettre.
J’aurais bien souhaité d’être en Suède dans ces inomens
critiques, mais j’en trouve pendant le voyage qui me mettent assez à
l’épreuve, et qui me prouvent : que voulant servir la patrie, il faut
suivre son destin ; les occasions dépendent du hazard.
*) Prins Christians (sedermera K. Christian VIII:s) gemål Charlotte af
Melclenbnrg-Schwerin, skiljd från honom 1809.
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