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th. westrin
n’ai jusques ici donné aucun sujet de croire, que je suis fort apre
après des commissions. Mais c’est ici uniquement l’occasion de
rendre service à Sa Mjté et de lui faire connoitre plus efficacement
mon zèle. Si Sa Mjté me fait cette grace, il seroit bon qu’on ne
fit envers le C. de la Mar[ck] aucune difficulté sur le plan, mais qu’on
lui marquat seulement, qu’on étoit fort obligé à la France de
l’attan-tion pour les interets de Sa Mjté, qu’on prioit(?) de continuer avec
moi cette négociation et de coopérer pour cela à ma liberté. Que
Sa Mjté approuve après cela les conditions de ce plan ou qu’Elle
les desapprouve, pourvu qu’Elle me dise ses sentimens, je lui en
tirerai de toutte façon un bon parti. Dans la situation où je suis,
je ne me puis pas expliquer d’avantage. Que Sa Mjté se fie cette
fois-ci à. moi, si je la trompe, elle perdra seulement les avantages,
que personne lui procurera, ce qui n’est rien perdre. Je ne puis
l’engager à rien, puisque tout depend de Sa ratification. Je
souhait-terois, que Sa Mjté voulu marquer au C. de la Mar[ck] quelquefois
dans les conversations particulières son amitié et sa confiance en la
personne du Regent. Car Mr de Sparr par sa conduite a donné
lieu de croire, que Sa Mjté etoit contre sa succession, ce qui est
l’endroit sensible. Si Sa Mjté vouloit s’informer du Maréchal d’Uxelles,
car comme il estime extrémément le Roi, cela le flatteroit
extrêmement à son tour.
Je dois ajouter encore à l’expedient, que j’ai proposé pour
detacher les Hollandois des Anglais dans nos affaires, et de donner
de bonnes armes à nos amis en Angleterre, c’est à dire la permission
de pouvoir donner des passeports aux Hollandois par tout, que si Sa
Mjté ne se fie pas à moi et à ma discretion, Elle n’a que me prescrire
le nombre des vaisseaux e. g. 20, 30 ou 50. Car si Sa Mjté ne
romp pas par là le concert, il y ira plusieures centaines comme par
le passé. D’ailleurs les reglemens [pour?] le commerce ne peuvent
pas subsister tousjours. Il faut les changer touttes les fois, que les
nations changent de mesures. Certainement je tournerai tout cela
à la gloire et au profit de Sa Mjté. Vous savez du moins Mr., que
je n’y ai jamais cherché le mien.
Je voudrais Mr., que vous envoyassiez Amiot et Marseau1 ici.
Je voudrois leur remettre une somme considérable. Il faudrait
qu’Amiot se munit des lettres de recommendation soit de l’Etat ou
de la ville d’Amsterdam pour me parler. A cette occasion il peut
faire voir, qu’il attire tout le commerce de la Suède à la Hollande
par le moien de mes passeports. Il faut, qu’il demande une
conférence pour expliquer tout cela. Il peut dire, qu’ils ont voulu, que
j’interasse dans ce commerce pour y avoir plus de sûreté et pour
que par mon crédit auprès du Roi il soit plus stable. Il pourrait
leur lâcher, que la liberté de leur commerce dépendrait absolument
de mes representations. Il seroit bon, que vous allassiez à Amsterdam
pour instruire Amiot et pour le mettre en train. Il fau[t] qu’Ekmann
1 Amiot och Marsault, köpmän i Amsterdam. Se ofvan, sid. 100 (not 3).
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