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görtz’ bref ur fängelset i arnhem 1717
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seroient livrées. Marseault m’a mandé qu’on l’avoit différé jusques
il puisse apporter le prix courrant de ces marchandises dans les
pais étrangers. Ce n’est pas là dessus qu’on doit le regler. C’est
plutôt sur la convenience des Bergschläge et de ceux, qui tirent
ces marchandises de leur fond. Il ne faut pas non plus exceder
là dedans pourvu qu’ils aient un profit raisonnable qui entretienne
le travail et qui l’anime. Nos ennemis les plus animés, qui sont
le Danncm[arc] et l’Anglet[erre], voiant qu’ils ne peuvent rien faire
par la force esperent de faire chanter le Roi en otant à la Suède
le moien de debiter ses marchandises et de tirer des pais étrangers
celles dont on ne se peut pas passer pour la subsistence. Le
premier fait le second incident dont j’ai parlé ci dessus. Mais
c’est justement ce dessein de nos ennemis que je découvris
l’année passée qui m’a fait songer à un expédient et je crois l’avoir
trouvé dans ces billets. Du moins je n’ai pas vu qu’on en ait
trouvé un autre, moins encore un meilleur. Car il est sur l:ma
que ces billets valant argent content en Suède fournissent les moiens
aux propriétaires d’entretenir les ouvriers, sans qu’ils soient pressés
de debiter les marchandises. 2. Comme touttes ces marchandises
sont fort recherchés dans les pais étrangers, plus long tems on en
est privé, plus le prix en haussent, ce que nous voions deja à [-Amsterdam]-] {+Am-
sterdam]+} de sorte que si ces billets etoient établi présentement en
Suède les marchands ici dehors ecriroient en foule en Suede pour
s’en assurer à tems, afin que dans l’arrière saison, où il est
impossible aux ennemis de fermer nos ports, ils puissent les aller chercher.
3 rmt Ces billets mettent les gens en Suède plus en état de
s’aquit-ter de leurs impots, car supposé qu’on tire tous les ans pour 2
millions d’ecus de marchandises de nos fonds par les moiens de
billets, l’on fait rouler pour deux millions parmi les habitans qui
seroit autrement comme un fonds mort jusqu’à ce que les
marchands de dehors viennent les prendre, qui alors voulant profiter de
notre nécessité de nous en defaire nous mettront le prix qu’ils
voudront. Il y aura encore un 4:me avantage. C’est que si l’on
conserve la bonne foi de ces billets ils auront cours dans les pais
étrangers comme les meilleures lettres de change du monde et se
vendront comme les actions, qui hausseront à mesure que les ennemis
empecheront le commerce. Pour ce qui regarde la troisième sorte
de moiens, c’est à dire d’avoir de dehors les marchandises dont on
ne se peut passer en Suède, qui sont principalement le sel et le
grain, les memes billets, dont je viens de parler, y auroient apporté
une grande facilité, ce que joint à ce que je viens de dire fera
assez connoitre qu’il n’y a pas de tems à perdre pour leur
etablissement. Car les marchands de Suède n’auront qu’à mander à leurs
correspondants, qu’ils ont une telle et telle quantité de billets, par
conséquent leur valeur en marchandises, ainsi qu’ils n’ont qu’à venir
vers l’arrière saison avec telle et telle marchandise, ils y
accourri-ront(!). Ou si nos marchands n’ont pas assez de crédit ils peuvent
envoier par avance à leur correspondant de ces billets. J’espere
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