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th. westrin
concerter ma relaxation veut dire certainement quelque chose, et
l’on pourroit fort bien entendre de me renvoier par terre ou par
mer en Suède, pour me laisser prendre en chemin: car je n6 vois
pas ce que cela veut dire autrement. M:r Preis voudra bien y
faire quelque reflexion et convenir qu’on ne peut prendre trop de
précaution avec ces gens ici.
Si la Cour d’Angleterre s’est désisté de la pretension d’une
déclaration plus formelle, c’est qu’elle en a compris l’absurdité.
Mais de dire qu’elle a remis l’affaire de ma relaxation entre les
mains du Regent, comme mediateur, ce n’est pas moins ridicule.
Le Roi de Suède ne la demande pas au Roi d’Angleterre. Il la
demande à la Republique, cela doit dépendre d’elle et non pas d’un
autre, tant qu’elle pretend jouir de la souveraineté dans ses propres
états. C’est par ordre des états que je suis arrêté et c’est par ses
gens que je suis gardé, ainsi la dispute pour ma liberté est entre
la Suède et la Republique. C’est entre ces deux là que la France
a agi en mediateur, et les Etats aiant avoué publiquement qu’ils
n’ont plus aucune raison de me retenir, chaque moment qu’ils
tardent de me relâcher est une nouvelle injure pour le Roi et pour
la médiation même. Si l’Angleterre suppose une dispute entre elle
et la Republique pour ma liberté, dont elle remets la médiation
à la France; cette dispute et par conséquent cette médiation ne
pourront exister qu’après qu’on m’aura relâché, car il seroit ridicule
de disputer avec un autre d’une chose, qui depend absolument de
moi et qu’un autre n’a aucun droit ni ne peut empecher, à moins
que les Etats ne soient dans l’obligation de faire les archers du
Roi d’Angleterre et de dépendre de ses ordres. Je prie M:r Preis
de bien appuier sur l’aveu, que les Etats viennent de faire, qu’ils
n’ont plus aucune raison de m’arreter, et sur tout de faire sentir
à M:r Chateauneuf qu’après cela sur tout le Roi n’entreroit sans
doute dans aucune capitulation là dessus et que ce seroit seulement
arrêter toutes les autres négociations.
Vous me dites, que quelqu’un est du sentiment, que la
principale vue du Roi d’Angleterre est de m’eloigner de la négociation
de paix. Je prie M:r Preis d’insinuer à M:r Chateauneuf, que je
ne demandois pas mieux que de m’en retourner en Suède et que
la France m’obligeroit beaucoup de vouloir se charger de m’y
transporter. Ce seroit pour moi un moien d’y aller en sûreté. M:r
Preis pourroit bien ajouter, qu’étant porté pour la France, comme
je l’étois, je ne manqverois sans doute pas de contribuer en tout ce
qu’elle pourroit desirer.
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