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de mon fils, de moi-meme, comme vous l’auez commencé.
Achevez å nous acquerir en proprieté. Tout ce que je
vous puis dire sur ma reconnoissance, c’est que de ma
vie je ne manquerai pas de vous en donner toutes les
preuves qu’il me sera possible. Touchant mes affaires
pecuniaires, j’ay eu l’honneur de vous en entretenir dans
mes precedentes: les jointes vous apprendront ce que je
pourrois auoir å y ajouter. Une chose que je repete
vo-lontiers, c’est l’esperance qu’on nous veut donner d’une
prochaine paix *). Dieu veuille qu’elle fut dejå faite, et que
j’eusse assez de quoi mener une vie privée. celle-cy est
tellement å mon gout, que le moindre embaras du faux
brillant de la cour, est capable de me faire peur. si j’auois
un employ plus honnorable que celui, dont je me trouve
honnoré å present, je ne balancerois pas de la resigner
aux envieux plustot qu’å m’exposer aux chagrins et au
danger qu’il y auroit de vivre dans une continuelle
mes-intelligence, ou amitié feinte. Dieu m’en preserve!
Cepen-dant il faut vivre: de quoi faudra-t-il subsister? C’est le
point principal: Il est vrai que je me contenterois de peu
de chose: natura paucis contenta, et si tout me manquoit,
je me louerai d’une observence exacte des regies de la
temperance; mais j’avoue que deux choses me feroient
ambitioner quelque employe que ce puisse etre, sauoir le
zele pour mon Roy, et l’affection pour mon enfant: je me
vois obligé de servir I’un et de nourir l’autre de toutes
mes forces; neantmoins si je pouvois m’acquiter de ces
deuoirs dans quelque coin eloigné et tranquille, je serois
le plus content du monde. Voila les pensées que m’a
inspire le bruit de la paix, ou d’une treve. Celle cy ne me
paroit gueres vraisemblable: Rarement on a veu en faire
la proposition, si ga n’eut eté dans la veue de se remettre
*) Det är väl den tredje turkiska krigsförklaringen och
Stenbocks seger vid Oadebusch, som ingifvit dylika förhoppningar.
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