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presqu’ aux portes du Bysance, un empire qui
pouvait déjà faire tête à celui de Rome , et
peut-être le détruire. Les Hêrules et les Scyrres de
îa Lithuanie 5 les Varins et les Venèdes de la
Pologne, les Esthiens de la Prusse, les Rugiens
et autres peuples de la Basse Allemagne , nations
toutes robustes et valeureuses obéissaient à ses
ordres \ les rois Visigoths eux-mêmes s’étaient mis
sous sa protection avec le simple titre de juges.
Ensorte qu’il parait que sa domination s’étendait
depuis le Don jusqu’ au golfe de Venise et au
Rhin, et depuis le Pont Euxin jusqu’ à la mer
Baltique. lordanis eut donc peût-être raison de
donner à Hermanarik le pas sur
Alexandre-le-grand, en ce qu’il avait subjugué les peuples les
plus féroces de la terre. — Il est incroyable
avec quelle nonchalance on regardait à Bysance
les progrès de ce héros qui depuis
quatrevingt-dix ans remplissait le monde de sa renommée} à
Milan même, devenue le siège des Césars
d’Occident, on vivait dans la plus grande sécurité et
dans la plus grande ignorance au sujet de ces
entreprises. Le nom de Julien l’avait tenu en
respect, maintenant il se déclara en faveur de Pro*
cope rival de Valens, et il lui envoya
trente-mille hommes de l’élite de ses troupes. Mais
arrivés trop tard, ils furent coupés dans
leurre-traite, et distribués prisonniers dans les villes de
l’Orient. Hermanarik s’en plaignit hautement
mais sans succèsj la guerre fut donc inévitable,
et
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