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C 373 )
et pour cette fois la victoire fut encore fideïle
à la fortune de Rome. Le Roi des Goths se
prépara pourtant à la vengeance j mais la
Providence, qui se joue des projets des hommes,
a-vait enveloppé la destinée de ce grand homme
dans l’issue des événemens qui allaient se
suivre. .—
Une révolution mémorable en Asie décida
tout d’un coup le sort de l’Europe. Les Huns,
peuple jusqu’alors presqu’ inconnu, mais
nombreux et extrêmement feroce , chassés par les
Chinois du centre de l’Asie , traversèrent le Volga
avec leurs femmes, leurs enfans et leurs
troupeaux. Sous les ordres de Balamîr, ou
Balam-ber, ils se précipitèrent: comme un torrent
irrésistible sur les Alains , nations de goths puissante
et valeureuse, qui couvrait alors de ses chars le
territoire entre le Don et le Volga. Au premier
choc les Huns eurent le dessous , mais au second
ils vainquirent les Alains, et la victoire de Balamir
fut le premier signal de la vocation de ces
hordes destinées à exterminer le monstre affaibli de
l’Occident qui, pendant onze siècles avait
impunément tyrannisé la moitié du monde. Une
partie des vaincus se retira, sur les sommets du
Caucase , tandis que d’autres se réfugièrent vers
la Mer Baltique, où ils se réunirent aux tribus
Septentrionales de la Germanie, soit pour
chercher de nouvelles demeures dans la Scandinavie
ou dans les îles Britanniques, soit pour partager
plus
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