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( 385 ">
changer pourtant à 1 état civil et politique du
peuple, se bornant à régner sur les consciences
et sur les coeurs de ses sujets par le moyen des
idées religieuses et les opinions morales qu’il
prêchait, plutôt que sur leurs vies et sur leurs
biens par la terreur et la violence.
Il fit plus: pour prouver que ce n’était ni
l’ambition, ni le désir de dominer qui l’avaient
porté à régénérer ce royaume , il ne ceignit ja*
mais le diadème, se contentant, en qualité de
Souverain Pontife, d’administrer l’état au nom
de son fils Tugvt qui, cependant, parait n’être
jamais venu en Suède , quoique c’est de lui que
descend !a dynastie des Ynglingiens, dont les
princes en ligne directe gouvernèrent la Suède
jusqu’ à la moitié du huitième siècle. On sait
fort peu de choses relativement à la religion,
au gouvernement, aux Lois et aux moeurs des
ïotes, habitans primitifs de la Scandinavie, avant
i’arrivée des goths Asiatiques avec Odin. Ils
a-vaient pourtant, chaque année, deux grandes (êtes
solemnelleSj pour ies sacrifices , l’une en février
dediée à la Déesse Goya ou Disa , la Cerès des
Scandinaves, pour en implort r une bonr.e année ,
et l’autre vers le solstice de l’hiver dédiée à Thor,
Dieu de la foudre et des metéor s, pour le re»
mercier de la récolte. — Quoiqua l’arrivée de
Sigge ils fussent gouvernés par un roi, il parait
vraisemblable qu’ils vivaient encore dans une
grande liberté patriarcale $ sans cela il n’eût pas
X Del. A a ’
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