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[ 173 ]
Que j’applique ceci au phyfique ou au
moral, j’y trouve toujours la même vérité: le
Beau phyfique dépend des connaiffances que le
Jocal d’un peuple lui fournit: le Beau moral
dépend des moeurs qui lui font particulières.
J’ajouterai même, que fi jamais les Goûts des
differens peuples de la terre peuvent être
réduits à peu près au même niveau, ce ne fera
qu’ à la fuite d’une revolution heureufe en
faveur de la conformité univerfelle des Moeurs,
Or, puisque le Goût dans les Beaux-Arts
fe modèle fur les Goûts du peuple ches qui les
Arts font cultivés, & que ces Goûts font le
re-fultat des Lumières, de la Religion & des Loix
de ce peuple, il eft donc évident, qu’il exifte un
rapport immédiat entre les Goûts, les Vertus &
les Vices, entre les Beaux-Arts & les Moeurs.
$• r-
Ce n’eft qu’après avoir bien fixé ce point,
que j’ai cru pouvoir entrer en matière avec
quelque affûrance. Si j’ai fuffifamment prouvé le
rapport des Beaux-Arts & des Moeurs j ce principe une
fois pofé, il faut neceffairement que les uns
dirigent les autres. Or les Moeurs font générales, &
les Beaux-Arts ne font cultivés que par un
petit nombre d’individus: 11 faut donc que les
Beaux-Arts fe montent fur le ton des Moeurs.
Si cela eft inconteftable, que dois-je en
conclure? Que l’on peut juger de l’état des Moeurs
d’un peuple, par l’état des Beaux-Arts chez lui.
Il ferait à fouhaiter que les Princes
protecteurs des Beaux-Arts approfondiffent bien cette
veri-
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