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24 1703
Assurez Madame votre mère de mes profondes vénérations,
j’aye de rescheff encore obtenu pour elle une lettre à la
chambre dans des termes très sérieuses, le secrétair Eeiff
a promis de me l’anvoyer avec la première poste; faites
mes baisemains à vos aimables seures, et ambrassez mes
anfants tandrement de ma part. Je ne saurois vous dire
la joij que j’aye d’apprandre qu’ils se forment si bien, et
la curiosité que j’aije de voir le petit ange qui vous re-
samble n’est pas à exprimer. Jag troor jag puste sonder
den lilla ungen. Vous me dittes que ma mère l’aime
comme ses yeux, il faut donc que cela soit par amour
de crétieneté car par tandresse comme à son petit anfant,
je ne peux m’immaginer qu’elle veut seulement le reguarder,
soit ce qu’il s’en veut. Dieu est juste, il aura soin de cet
anfant et de nous malgré que Madame nous traitte avec
indifférence. Assurez Son Ex: le grand Maître des mes
profondes submissions. Je vous arrêtte trop mon ange par
mes longues lettres, ainsij il faut les abbréger en vous
assurant que j’expireraij un jour comme je conteste à pré-
sant d’être avec tandresse et summission
Ma chère et très chérie comtesse
votre fidell esclave
Elbingen M. Stenbock.
le 15 de jun.1
A0 1703.
I originalet felskrifvet janvie.
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