Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Résumé des Communications sur le Grönland par F. Johnstrup
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et de la Norvège, ne sont pas les mêmes que celles qui gouvernent la
masse énorme de la glace continentale. Et comme celle glace, qui,
autant qu’on saclie, constitue le plus grand glacier du globe, n’est
quelque peu accessible que du côté des colonies danoises, c’esl pour
nous un devoir de la faire explorer dans la mesure de nos forces.
Qui n’y a pas pris part ne peul se faire une idée des difficultés qui
accompagnent les recherches sur la glace dans ce pays lointain et
monlagneux. où les voyages, de moins dans le sud du Grønland, ne
peuvent se faire qu’en bateau ou à pied, et où il faut emporter avec
soi tout ce qui esl nécessaire à la vie. Les recherches y sont en
outre limitées à un ou deux mois de l’année ei, comme nous l’avons
vu, elles peuvent facilement être entravées et même rendues presque
impossibles par le mauvais temps. Toutes ces difficultés se rencontrent
à un bien moindre degré en Norvège, et elles n’existent pour ainsi
dire pas du tout en Suisse, où les glaciers élendenl leurs ramifications
jusque dans les lieux habités.
La glace continentale, dans le sud du Gronland, a élé jusqu’ici une
véritable terra incognila, car personne, pour ainsi dire *) , en lout
cas aucun naturaliste, n’y avait jamais mis les pieds, et on devait être
préparé à voir échouer les premières tentatives qui seraient faites
pour v pénétrer. Mais ce n’était pas une raison pour y renoncer,
d’autant moins que divers résultats, obtenus dans les années 1876 et
1877, semblaient présager une plus heureuse issue dans des
circonstances plus favorables.
Dans les instructions données à l’expédition (p. 19), on avait
bien fait ressortir combien il serait désirable qu’elle essayât de pénétrer
sur la glace continentale pour apprendre â en connaître la nature,
mais il ne pouvait être question de prescrire une exploration aussi
étendue que celle que M. le lieutenant Jensen a entreprise et menée
à bonne fin. Il faut admirer l’énergie, la persévérance et le courage
dont tous les membres de l’expédition ont fait preuve pendant ce long
’) Dal ager est le seul qui ait fait une tentative dans ce sens lorsque, le
2—7 Septembre 1751, il pénétra jusqu’à I’/s mille environ sur l’Isblink
de Frederikshaab (Dalagers gronlandske Relationer, 1752, p. 92), en suivant
la même route que M. le lieutenant Jensen se décida à prendre
lorsqu’il entreprit, en 1878, sa première excursion sur la glace comme
préparation au voyage plus long qu’il y fit peu après, line autre tentative,
fuite en 18ti0 par le voyageur arctique John Hae dans le fjord d’Igaliko,
échoua complètement, car il ne réussit même pas à atteindre le bord de
la glace (Petermanns Mltthell. 1871, p. 381).
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