Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Résumé des Communications sur le Grönland par F. Johnstrup
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et pénible voyage, et leur chefen particulier mérite les plus grands éloges
pour le soin avec lequel il a exécuté une entreprise aussi difficile et
ramené l’expédition saine et sauve à son point de départ. Qu’il ait
réussi à pénétrer sur la glace jusqu’à une distance de 10 milles environ
(75—76 Kilomètres), de beaucoup la plus longue qui ait élé franchie
jusqu’ici, cela a déjà son importance ; mais le point capital, c’est qu’il
a exploré une partie qui était entourée de tous côtés de « Nunatakker»
(sommets de montagnes qui émergent de la glace continentale), qui
opposent des obstacles à la marche de la glace. S’il avait fait ce voyage
dans les mêmes conditions que M. Norden skiöld, en 18 70, qui
explora un champ déglacé plus égal par une température de 7 — 8°, lui
et ses compagnons, bien équipés et approvisionnés comme ils Tétaient,
se seraient avancés encore plus loin: mais les difficultés que l’expédition
avait à surmonter, obligée qu’elle était de se frayer un chemin à travers
de la glace pressée et soulevée par le mouvement entre les
«Nunatakker», ont, d’un autre côté, précisément été cause qu’ils ont rapporté
de leur voyage des résultats qu’ils n’eussent pas recueillis dans des
circonstances plus favorables. Sur la carte C ci-jointe est tracée la route
qu’ils ont suivie sur la glace continentale depuis le 14 Juillet jusqu’au
5 Août, ainsi qu’une petite reconnaissance de la montagne de Nasausak,
et on y a aussi marqué les dates et les hauteurs x) mesurées dans
les endroits où l’expédition a fait halle. Bien qu’il régnât de violentes
tempêtes de neige pendant lout le temps que l’expédition séjourna
au pied du Nunalak i, et qu’elle se vil à son grand regret forcée d’en
passer une grande partie sous la tente, on entreprit cependant des
excursions sur la montagne aussi souvent que le temps se calmait
un peu , et on eut ainsi l’occasion de constater que ce rocher, qui
a peul-ètre, pendant des milliers d’années, élé séparé de la côte par
la glace continentale, n’était pourtant pas complètement dénué
d’organismes. Si le règne animal y était très faiblement représenté, on
y a par contre trouvé une fiore qui, vu les circonstances, doit être
regardée comme relativement riche, si l’on se rappelle que celle
montagne s’élève à près de 5000 pieds (1570m) au-dessus du niveau
de la mer (p. 150—152). M. Kornerup a rapporté du Grønland une
collection considérable de planles (dont 54 espèces provenant des
Nunalakker), qui ont été examinées, les Phanérogames par M. le
professeur Lange et les Mousses par MM. Grønlund, Berggren et
’) Les hauteurs sont indiquées en pieds et le pied danois = Om,3139.
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