Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Résumé des Communications sur le Grönland par F. Johnstrup
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nuage de poussière étendu au-dessus de l’étroite vallée, longue de
10 à 12 milles (75 à 90 kilom.), qui, en décrivant un grand arc,
court entre les montagnes depuis le bord de la glace continenlale
jusqu’au fond du fjord. Les alentours de cette vallée sont couverts
d’une épaisse couche de cette fine argile, les plantes ont une couleur
blanc grisâtre et on n’y trouve pas trace d’eau limpide. Le séjour
près du fleuve est par suite très désagréable, car on y respire
constamment cette fine poussière qui pénètre partout. Le vent la
transporte à de grandes dislances, et elle se dépose sur les plantes et les
rochers qui avoisinent l’embouchure du fjord, à 6 milles (45 kilom.)
environ de l’embouchure de fleuve; mais elle ne va prfs loin sur les
côtés, la vallée étant enserrée entre de hautes montagnes qui forcent
le vent à en suivre la direction, soil vers l’Est soit vers l’Ouest.
Bien qu’il v ail en Gronland beaucoup de cours d’eau qui
charrient de l’argile, celui donl il s’agit est le seul, que l’on sache,
qui présente, en lout cas à un si haut degré, les particularités
ci-dessus mentionnées, ei M. Jensen pense qu’on peut expliquer par
là l’origine de la formation du Lôss, et peut-être aussi la cause la
plus naturelle de l’apparition de la « Kryokonithe».
M. Jensen émet enfin l’opinion que l’heureuse issue de
l’expédition de M. le Dr. Nansen doit en partie être attribuée à la saison
dans laquelle elle a eu lieu, un grand nombre des inégalités de toute
sorle qu’on rencontre en été sur de vastes étendues de la glace
élant alors recouvertes d’une couche de neige. Il croit qu’un voyage
dans lequel on se propose d’avancer aussi loin que possible sur la
glace continentale ne doit pas être entrepris en été, tandis que s’il
s’agit d’une expédition dont le but est d’éludier la glace sous ses
différentes formes, il est préférable de procéder à ces recherches
à l’époque du solstice d’été.
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