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épaisseur de 3 à 10 mèlres. La roche dominante en cet endroit,
comme dans la plus grande partie du Grønland méridional, est le
gneiss, dont les couches presque verticales sont traversées par de
puissants filons de d i abuse; un de ces filons, au nord du
Smalle-sund, est représenté dans la Fig. 1, et l’on voit dans la Fig. 2 un
exemple de la grande tendance de celte roche à se décomposer ei
à prendre des formes singulières.
C’est seulement au bout de trois semaines que l’expédition
réussit à alleindre Julianehaab, où elle porta principalement ses
recherches sur les trois fjords profonds de Sermilik, de Tunugdliarfik
ei d’Igalikn (voir la carie, Pl. I), qui divisent celte partie en deux
grandes presqu’îles. La forme de ces trois fjords présente une
remarquable concordance, car ils sont d’abord dirigés du N-N-0 au
S-S-E et s’infléchissent ensuite vers le S-0, ce qui est sans doute
une conséquence de la forme primitive de la surface, et est indiqué
par la direclion principale des crêtes des montagnes, laquelle court à
à peu près du N - E au S-0, non seulement sur les presqu’îles, mais
aussi sur le continent.
L’action dénudante exercée par la glace se montre dans le
terrain bas d’Igaliko, et, au nord-ouest de ce point, dans ceux de la
presqu’île de Narsak, d’une pari, entre Musartut et Kangerdluak, et.
d’autre pari, entre Kagsiarsuk et Tasiarsuk, terrains qui n’ont qu’une
hauteur de 100 mètres environ. Celte grande dénudalion doit
sans doule être attribuée à la circonstance que le grès, sur ces
points, a opposé une résistance moins grande que les roches
cristallines des autres parties du terrain.
M. Steenstrup a indiqué sur la carte avec une teinte grise les
limites actuelles de la glace continentale, et il résulte de ses
recherches qu’elle s’étendait autrefois sur tout le terrain qu’embrasse
la carte jusqu’aux îles qui bordent la côte, ce qu’il conclut entre
autres de la forme moutonnée de ces dernières et des marmites de
géants qu’on y a trouvées (Fig. 4). La glace doit alors s’être élevée
au-dessus des presqu’îles jusqu’à une hauteur de 950 mètres
environ, puisque Nulup Kakak et Nunasarnausak, montagnes qui
s’élèvent respectivement à 7.50 et 800 mètres, sont striées leur
sommet. Sur le Itedekam, on observe aussi des stries il peu près jusqu’à
la inèrne hauteur, mais non au sommet (Fig. 3), ce qui prouve que
celte montagne, qui est haute de 1200 mètres, n’a pas été
entièrement recouverte par la glace, mais en a émergé comme un Nunatak
(cfr. lre partie, p. 183). La direction des stries, qui est indiquée
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