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structure parallèle régulière et primitive du gneiss a pris les formes
courbes les plus singulières par suite de plissements et d’une
pression exercée sur les couches, il est aussi naturel de supposer que
les diaclases parallèles peuvent avoir pris plus tard d’autres formes
que les originelles, le gneiss ayant subi un ramollissement plus ou
moins local. Les vallées en forme de cratère ou de bassin
(Grydedale)*) ne sont probablement que des exemples de formes
rares, dont l’origine ne peut s’expliquer autrement que par la
présence de diaclases fortement convexes. Les diaclases jouent donc
aussi le premier rôle dans les formes rares ci-dessus mentionnées
que présentent certaines vallées, tandis que celui de la glace devient
secondaire.
En examinant la carte de la côte occidentale du Grønland, dont
de grandes parties ont été relevées dans les années 1876 — 1880,
on est frappé de voir comment certaines directions des fjords
se retrouvent sur toute la côte; entre des limites peu étendues
elles semblent être parallèles, mais lorsqu’on s’en éloigne, elles dévient
peu à peu d’une dixaine de degrés de la direction primitive, à laquelle
elles reviennent plus loin.
Il était à supposer que la stratification ou la structure parallèle
du gneiss pouvait avoir une influence déterminante sur les directions
des fjords, et, cela étant, on devait s’atlendre que ces directions
seraient surtout régulières dans les localités où les couches de gneiss
sont le moins dérangées ou présentent les plissements les plus
réguliers. Mais ce n’est pas le cas. On voit au contraire dans ces
localités qu’il n’y a aucun rapport direct entre la stratification du
gneiss et la direction des fjords, celle-ci pouvant subitement changer
sans qu’on observe aucune variation sensible dans les couches de
gneiss, que de plus la direction de ces dernières fait en général un
angle avec celle des fjords et qu’elle lui est rarement parallèle.
Réciproquement, on voit dans d’autres localités la direction des couches
de gneiss varier très fortement sans que celle des fjords subisse
aucun changement.
Par conséquent, si la stratification du gneiss exerce une influence
sur la direction des fjords, elle ne peut être tout au plus que du
deuxième ou troisième ordre, et la pensée se tourne naturellement vers
les diaclases comme élant la seule cause fondamentale de la régularité
locale que présente cette structure, et du parallélisme partiel dans les
’) I. c. 1, p. 194.
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