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(les clivages très distincts même lorsqu’il contient beaucoup de
graphite, mérite une attention spéciale à cause du rôle essentiel qu’il
joue dans l’explication de l’origine du fer. Pour reconnaître si ce
feldspath était du labrador, comme l’ont supposé MM. Steenstrup
et Lawrence Smith, ou, suivant l’opinion de M. Tørnebohm, de
l’anorthite, M. Lorenzen l’a traité pendant 48 heures par de l’acide
chlorhydrique à 24 %, qui, outre une grande quantité d’oxyde de fer
et d’alumine, a dissous 4,2 % de chaux et un peu de magnésie, et
a cru pouvoir en conclure que ce doit être de l’anorthite. La teneur
en graphite est d’après lui de 6,78 °/o (p. 165), et si M. Lawrence
Smith n’en a pas trouvé moins de 17,50 %, cela s’explique
facilement par la circonstance que les échantillons que je lui avais envoyés
avaient été choisis parmi plusieurs morceaux de cette dolérité
précisément à cause de leur richesse en graphite, qui était beaucoup plus
grande que celle des cristaux de feldspath eux-mêmes. Les grains
rouges que MM. Nauckhoff, Tørnebohm et Lawrence Smith
ont observés en examinant le basalte au microscope, ont été pris par
les deux premiers pour du spinelle et par le dernier pour du corindon.
M. Lorenzen a réussi à isoler de ce minéral une quantité suffisante
pour en faire l’analyse, et a trouvé que c’était du spinelle contenant
du chrome (p. 163—65).
Il a en outre analysé la roche graphitique et comparé ses
résultats avec ceux qui ont été obtenus par d’autres savants, et l’on
voit par le tableau p. 166 que s’ils diffèrent un peu entre eux, ce
qui s’explique par la circonstance qu’on a opéré sur des morceaux
de nature très diverse, ils s’accordent sur ce point que la proportion
de silice est très faible.
La do lé ri te qui accompagne le fer à Blaafjeld renferme suivant
M.Nauckhoff (v. p. 171 n°7) 49% et d’après M. Lawrence Smith
(n° 8) 48 0 o de silice, tandis que le basalte gris et compacte d’Asuk
(n° 9), d’après les recherches de ce dernier, en contient 54,8%.
Dans la dolérite du Mellemljord, à Disko (n° 10), M. Lorenzen en
a trouvé 53%. Pour montrer maintenant que cette forte proportion
de silice n’est pas une raison pour ne pas ranger ces dernières
roches parmi les basaltes, M. L ore n zen les a comparées (p. 171)
avec les dolérites et les basaltes très riches en silice de l’Allemagne
et de l’Ecosse. Même si le basalte h fer métallique d’Asuk se distingue
parmi les basaltes du Grønland par la quantité de silice plus
qu’ordinaire qu’il renferme, on trouve cependant ailleurs des exemples
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