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réellement pu se procurer du fer indigène de cette grandeur, ou s’il
était d’origine européenne, on a fait l’analyse de deux couteaux que
M. le professeur Jap. Steenstrup a eu l’obligeance de prêter en
vue de cette recherehe.
Le premier couteau (I) a été trouvé à Hunde-Eiland, entre Disko
et Egedesminde, et le second (II), à Sermermiut, près de Jacobshavn.
M. Lorenzen a seulement dosé le cuivre, le nickel et le
cobalt et trouvé les résultats indiqués p. 158. Les deux couteaux
avaient chacun une longueur de 55 millim. et se composaient d’un
fer blanc sur lequel on avait produit de jolies lignes sinueuses en
relief. L’analyse en présente d’autant plus d’intérêt qu’elle étend
dans les deux sens la limite de la teneur en nickel. Dans I, la
proportion du nickel et du cobalt réunis ne s’élève qu’à 0,23 °/o, ce
qui est encore moins que dans le fer d’Asuk, qui n’en renfermait
cependant que 0,40% — en mettant de côté le fer de Giesecke,
c’est la teneur la plus faible qui ait été trouvée — dans II, cette
proportion est de 8,32 %, chiffre qui dépasse de 1 °/o la teneur la
plus forte connue jusqu’à présent. M.L.Smith n’a en effet trouvé
dans le fer ductile de Blaafjeld que 6,50% de nickel et 0,79 % de
cobalt.
Le couteau pauvre en nickel ayant été analysé le premier, la
petite quantité qu’il en renferme fit d’abord douter si elle était suffisante
pour en conclure que le fer provenait du basalte, quoique les
proportions de nickel et de fer dont on a jusqu’ici constaté la présence
dans le fer extrait des minerais *) soient assurément insignifiantes en
comparaison. Il était donc d’autant plus heureux que le couteau II
se montrât si exceptionnellement riche en nickel, puisque la question
de la provenance de ce fer est par là définitivement résolue.
On trouvera p. 160 une comparaison de toutes les analyses de
fer, et remarquera que du phosphore n’a été trouvé que dans le
feide Niakornak, qui en renfermait 0,07 %.
Q
O.
Feldspath graphitique. Il accompagne constamment le fer
natif tant à Blaafjeld que dans les autres localités mentionnées plus
haut, et s’y rencontre en petites parties renfermées dans le basalte
et la dolérite. Le feldspath d’une nature particulière qui présente
’) Weiske: Ober den Kobalt- und Nickelgehalt des Eisens (Journ. f. prakt.
C hem. 18G6, p. 479).
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