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petites. Là où ces pierres plates n’ont pas été assez longues pour
compléter le toit , on trouve une espèce de charpente formée de
pièces de bois et de cornes de rennes, et qui sert de soutien aux
pierres posées au-dessus. Les Grønlandais disent d’ailleurs que le
corps était porté au tombeau sur ces pièces de bois, ce qui est
confirmé par la circonstance qu’on en trouve quelquefois qui sont
fichées, ça et là, avec des cornes de renne, entre les pierres des
tombeaux. Pour ce qui regarde la grandeur de ces derniers,
quelques-uns sont petits et bas au point qu’on s’étonne qu’un corps
ait pu y trouver place, tandis que d’autres sont si grands et si
profonds qu’on ne peut, comme d’habitude, atteindre le corps en
étendant le bras.
Le nombre des corps enterrés dans le même tombeau peut
aussi être très différent; cependant il n’y en a, à l’ordinaire, qu’un
ou deux, et il est évident que quelques tombeaux doivent avoir été
ouverts plusieurs fois, et qu’on y a introduit des corps sans
s’inquiéter de ceux qui s’y trouvaient déjà. Dans un tombeau qui
intérieurement avait une longueur de lm,25 sur 0m,63 de largeur et
de hauteur, on a ainsi compté 13 crânes d’adultes et 2 d’enfants.
Quant à la manière dont les corps sont placés dans les tombeaux,
quelques-uus sont étendus de tout leur long, d’autres avec les
jambes ramenées sous les cuisses, et un grand nombre sont assis
avec les genoux relevés contre la poitrine.
M. Steenstrup n’a pu constater, à l’aide des objets renfermés
dans les tombeaux, aucune différence d’âge entre ceux oîx les corps
étaient couchés et ceux où ils étaient assis. Dans un tombeau à
Ekaluit, près d’Ikerasak, sur les bords du fjord d’Umanak, où l’on
n’a trouvé aucun objet qui put provenir des Européens, mais
seulement des instruments en os et en pierre, entre autres les couteaux
particuliers en os, à tranchant formé de minces plaques de fer, avec
les matériaux servant à les fabriquer, à savoir des morceaux de
basalte avec des globules de fer natif1), le corps était étendu. Là
où il reste des fragments de peaux, on peut voir que les corps ont
été cousus dans des peaux do phoques ou de rennes.
Mentionnons encore un autre mode d’enterrement qu’emploient
les Gronlandais, surtout lorsque tous les habitants d’une maison sont
morts d’une maladie épidémique, et qui consiste à y laisser les corps
en faisant tomber sur eux le toit.
’) Voir «Meddelelser om Grønland*, IV Liv., p. 121.
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