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toutes les espèces déterminées par M. Heer1), rangées suivant les
localités. L’endroit le plus riche en fossiles est Øvre Atanikerdluk,
où l’on a recueilli 187 espèces, principalement dans des couches de
sidérite.
Nous connaissons en tout 282 espèces provenant des couches
tertiaires du Grenland et, si l’on en retranche celles recueillies à
Unartok, 275. Les Phanérogames se répartissent en 56 familles.
Dans le tableau p. 174—176, les plantes sont groupées par
familles, et, comme terme de comparaison, on a, en regard des
plantes fossiles des terrains crétacés inférieur et supérieur et de la
formation tertiaire, indiqué le nombre des plantes qui croissent de
nos jours en Grønland.
La flore du terrain miocène inférieur du Grønland a conservé
son caractère pendant des milliers d’années, ce qui est confirmé par
la circonstance que les couches de végétaux intercalées entre les
masses du basalte renferment les mêmes plantes que les couches
inférieures, bien que çà et là il y ait entre elles une différence de
hauteur de plusieurs milliers de pieds. Il importe de remarquer que
la période du terrain miocène inférieur a été signalée dans différentes
parties de notre hémisphère par de violentes éruptions volcaniques et
par la sortie d’énormes masses de basalte, comme, par ex., en
Grønland, en Islande, en Ecosse, dans le nord de l’Irlande, à
Nederrhin, en Bohême, en Auvergne et dans l’Amérique du Nord. Dans
les tufs volcaniques, on a trouvé partout des plantes non de la
période éocène, mais de la miocène. Les milliers d’années qu’ont
demandés ces formations miocènes donnent une marge suffisante pour
expliquer la grande propagation des plantes de cette époque.
On n’a pas trouvé en Grønland d’animaux fossiles marins de la
période tertiaire, mais on y a recueilli deux coquilles d’eau douce
(Unio et Cyclas), un insecte d’eau douce (Phryganea) et un coléoptère
aquatique (Hydrophilites naujatensis), de sorte que toutes les couches
tertiaires se présentent comme des formations d’eau douce. La
formation de limonite qui, à Øvre Atanikerdluk, accompagne la sidérite
et renferme des plantes fossiles, confirme également cette manière de
voir, comme de pareilles limonites se produisent encore de nos jours
dans les marais2).
’j Les espèces sont précédées du signe * ou du signe † suivant qu’elles ont
été trouvées en Europe ou dans l’Amérique du Nord.
2) Cfr. Flora fossilis arctica, 1, p. 10.
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