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et qui certainement sont en grande partie venues du Nord (les cartes
des profondeurs de la mer indiquent que la mer entre l’est du
Grønland et l’Europe a une faible profondeur). On voit par les couches
de végétaux de la Terre de Grinnell, qui montrent la même flore
tertiaire du Grønland presque jusqu’au 82° de Lat. N., que ce
continent tertiaire s’étendait du Grønland haut vers le Nord, et.
à en juger par le nombre considérable des espèces communes, il
est très vraisemblable qu’il s’est à une époque étendu jusqu’au
Spitzberg.
Ce grand continent tertiaire s’est développé du continent qui,
déjà dans la période crétacée, embrassait ces contrées. Il a été le
point de départ de la flore tertiaire, qui de là s’est répandue dans
toutes les directions et a dû exercer une grande influence sur la
composition de la flore des pays situés plus au Sud.
En étroite connexion avec la flore sont les changements du
climat dans les différentes périodes. Ainsi :
a) Dans la formation crétacée inférieure du Grønland, nous
trouvons par 71° de Lat. N. une flore qui annonce un’climat chaud
et humide et une température moyenne annuelle de 21—22° C.
b) Dans l’étage inférieur de la formation crétacée supérieure
du Grønland, on ne peut encore constater aucun abaissement dans
la température; cet abaissement ne se manifeste qu’après la
disparition des Cycadées dans l’étage supérieur du terrain crétacé, qui forme
la transition à la formation tertiaire.
c) Dans la formation miocène inférieure, l’abaissement de la
température est bien marqué, et nous devons fixer la température
moyenne annuelle sous le 70° de Lat. N. à 12° C. (voir p. 192=199).
Il serait bien à désirer que ces conclusions basées sur les
plantes pussent aussi être vérifiées sur le règne animal.
Malheureusement, ou n’a jusqu’ici trouvé aucun mammifère ni, en général, aucun
vertébré dans les couches tertiaires du Grønland, et, le nombre des
insectes est encore trop petit pour pouvoir fonder là dessus un jugement
certain. En tout cas, les 13 espèces tertiaires observées jusqu’ici
confirment les résultats déduits des plantes.
La température est le principal régulateur du climat, mais l’eau
constitue aussi une des conditions essentielles de la vie des plantes,
et la répartition des pluies à la surface de la terre est pour elle
d’une grande importance. La flore des couches de Kome et d’Atane
prouve, par sa richesse en Fougères, que le climat, lors de sa
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