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arrêtés, tandis que d’autres ice-bergs arrivant du Nord viennent
prendre leur place.
M. le capitaine W an del conclut de là que, quoique la
probabilité pour atteindre avec un navire la partie de la cote qui s’étend
du 66 au 69° de Lat. X. ne soit pas grande, on aura cependant
plus de chances de réussir au sud de la crête mentionnée plus haut,
entre le 65 et le 66° de Lat. N.
Dans son mémoire sur la nature et la marche des glaces le
long de la côte orientale du Grønland (p. 35—46), M. le capitaine
Normann fait entre autres observer que, quoique la bordure de
glace soit bien plus étroite sur la partie sud que sur la partie iftrd
de cette côte, il y a cependant, plus de probabilité qu’on réussira à
l’atteindre au nord du 70° de Lat. N. qu’au sud de ce point.
Il rappelle à ce sujet, p. 42—48, que beaucoup de baleiniers,
depuis le commencement du XVIIe siècle, se sont approchés très près
de la terre au nord du 70e parallèle, ou ont même débarqué et
pénétré dans les fjords de cette région, bien qu’ils n’eussent aucun
intérêt particulier à gagner la côte. C’est aiusi que Scoresby le
jeune débarqua, dans l’année 1822, en 4 points différents entre
le 70 et le 72° de Lat. N., ce qui lui permit de relever cette partie
de la côte (voir la carte). Sabine et C lavering restèrent, en
1823, longtemps mouillés près de l’île Sabine et purent naviguer
assez facilement en dedans de la barrière de glace. Ha ake aborda,
en 1831, au 74° de Lat. N. et Koldewey, en 1869, après s’être
frayé un passage à travers une ceinture de glaces de 25 milles de
large, hiverna à l’île Sabine et pénétra plus tard dans le fjord de
Frantz Joseph.
M. Normann explique par les raisons suivantes pourquoi la
cote entre le 70 et le 75e parallèle est d’un abord plus facile que
celle située soit plus au Nord, soit plus au Sud.
1. La glace y trouve un plus grand espace pour s’étendre.
2. Le Gulf-Stream y coule parallèlement au courant polaire,
ce qui n’est pas le cas plus au Nord, les deux courants se
rencontrant dans le voisinage du Spitzberg sous un assez grand angle, qui
doit nécessairement avoir pour effet de produire une accumulation
des glaces dans le courant polaire.
3. Suivant Scoresby, les vents de Sud-Ouest, d’Ouest et de
Nord-Ouest sont, pendant les mois d’été, dominants dans la mer
polaire, entre le 70 et le 75° de Lat. N., ce qui contribue, dans
cette région, à éloigner la glace de la côte, tandis que ce sont les
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