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sur les autres. La vitesse avec laquelle le courant polaire entraîne
les masses de glace vers le S-0. le long de la côte orientale du
Grønland a été évaluée par les deux auteurs ci-dessus mentionnés
à 8—12 milles par 24 heures.
Quant à la cause pour laquelle la côte située entre le 66 et le
69° de Lat. N. est entourée d’une ceinture de glace, à ce qu’il
semble impénétrable, on l’a expliquée précédemment par la supposition
qu’une partie de cette côte s’avançait plus vers l’Est qu’elle ne le
fait en réalité. M. le capitaine Wandel (p. 25—28) réfute cette
opinion et se réfère aux profondeurs indiquées sur la carte d’après
les sondages effectués par la marine danoise, d’où il résulte qu’à
travers le détroit de Danemark s’étend une crête sous-marine
analogue à celle qui relie les Færoe avec l’Islande, et que si la
détermination de ses limites exige encore quelques sondages, son existence
n’en est pas moins démontrée. A l’extrémité ouest de cette crête,
près du bord de la glace, on a trouvé des fonds au-dessous de
280m, tandis qu’un peu plus au Nord et à la même distance de la
côte, il y a une profondeur de 1500m.
La glace qu’on rencontre le long de la côte orientale du
Grønland se compose en partie de grands glaçons, en partie de
puissants ice-bergs; pour que ces derniers puissent échouer sur un fond
de 280m, il suffit qu’ils s’élèvent de 47m au-dessus de la
surface , hauteur qui est très souvent dépassée. C’est dans
l’échoué-ment des ice-bergs sur la crête dont il s’agit qu’il faut,
suivant M. Wandel, chercher l’explication de la manière dont la
glace se comporte dans le détroit de Danemark. Les grands
icebergs venant des régions polaires descendent le long de la côte
orientale du Grønland, viennent se heurter contre la crête et entravent
la marche des glaçons qui suivent la même route ; quelques-uns de
ceux-ci réussissent à passer outre, tandis que d’autres sont arrêtés
et obstruent complètement le passage. 11 en résulte qu’une partie
des suivants, qui souvent sont entraînés à la fois et par le courant
et par un vent d’ouest, sont forcés de se diriger d’abord vers l’Est
pour revenir ensuite vers le Sud, et il leur arrive fréquemment,
pendant ce voyage, de couvrir tout le détroit de Danemark jusqu’au cap
Nord, en Islande. Les ice-bergs échoués diminuent peu à peu de
volume par l’évaporation de la partie émergée et la fusion de la partie
immergée, le vent dominant du N-E. les dégage et ils redescendent
vers le Sud entraînant, avec eux la masse des glaçons qu’ils avaient
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