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l’Ouest comme étant de moyenne stature plutôt que petits. C’est
une erreur de croire qu’en allant de l’Ouest à l’Est, on constate une
diminution de taille chez les différentes tribus d’Esquimaux.
On a constaté que, quant à la taille, le développement physique
des Groenlandais de l’Ouest suit les mêmes lois générales que les
races d’Europe. La clôture relative de la croissance en hauteur a
lieu, indépendamment de la puberté, un peu plus tôt chez les garçons
que chez les filles; la clôture définitive semble avoir lieu relativement
tard. On donne (p. 181 —184) plusieurs tableaux et diagrammes à
l’appui de ces faits.
En ce qui concerne les proportions, les recherches indiquent
qu’en général l’échelon de la race esquimaude porte un cachet de
juvénilité, les extrémités étant relativement courtes. Les bras,
toutefois, sont fort développés par suite des occupations, fait qu’on a pu
constater en en examinant la longueur relative, aux différents âges
(voir le tableau, p. 193). Les mains et les pieds sont petits. Selon
l’auteur, ces particularités jusqu’ici assez peu connues constituent
un témoignage de ce que, contrairement à l’idée jusqu’ici
généralement reçue, les Esquimaux, et non pas les Nègres, occupent le
dernier échelon dans la série des races humaines.
Pour la part de la forme du crâne, on a constaté que les
Groenlandais de l’Ouest sont mésaticéphales. L’indice céphalique
s’élève jusqu’à 76,8 pour les hommes, à 75,5 pour les femmes, soit
à peu près exactement la même chose que chez les Esquimaux pur
sang du littoral oriental. Le croisement n’a donc pas trop influé
sur ce caractère. Quant aux différences locales, on a surtout
constaté que la population de la partie la plus au Nord de la côte
occidentale — le districl d’Epernivik et une portion de celui d’Cmanak
— est manifestement plus dolichocéphale que tous les autres
Groenlandais, son indice céphalique n’étant que de 74,2 chez les hommes
et de 70,1 chez les femmes. De même, d’autres traits importants,
surtout le nez plus large, dénotent que celle partie de la population
constitue une tribu à part et peut-être autochtone d’une autre région
de l’Amérique arctique. On doit supposer que celte tribu a immigré
en Groenland plus tard que le reste de la population de ce pays
qui, du reste, ne présente pas d’autres différences locales
d’importance. Les formes du crâne présentent des différences de sexe bien
marqués. Les mesures absolues sont, comme l’indice céphalique,
plus grandes chez les hommes que chez les femmes; mais si l’on
calcule ces mesures par rapport à la taille, c’est l’inverse qui a lieu.
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