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L’augmentalion des dimensions durant la croissance est relativement
très petite. (Voir les tableau et diagramme, p. 212—213.)
A cause de la forme particulière de la face chez les Esquimaux,
on a fait de ses dimensions différentes et de leurs relations
mutuelles l’objet de recherches très minutieuses, dont plusieurs tableaux
(p. 218—220) reproduisent les résultats. Il appert de là que la
face, tant des hommes que des femmes, est plus large que longue.
La largeur du front et celle de la mâchoire inférieure sont à peu
près égales. Par rapport à la laille, toutes ces dimensions, mais
notamment les deux dernières, sont un peu plus grandes dans les
femmes que dans les hommes. Le développement de la couche
graisseuse sous-cutanée, d’ordinaire beaucoup plus fort chez les
femmes, a une influence notable sur l’ensemble de la physionomie.
La couche graisseuse de cette dernière s’étend souvent jusque dans
les paupières, et contribue ainsi à donner aux yeux la forme
mongoloïde bien connue, si commune chez les Groenlandais de l’Ouest,
comme chez toutes les autres tribus d’Esquimaux, et qui dénote sans
doute un lien de parenté directe avec les Mongols. Au reste, dans
la plupart des relations anciennes, on a fortement exagéré leur
ressemblance à ces derniers. C’est surtout parmi les hommes qu’on
rencontre bon nombre de physionomies décidément indiennes, et,
quoiqu’on doive dire que la race esquimaude constitue absolument
une unité ethnique bien limitée, on doit la classer parmi les
Américains plutôt que parmi les Asiatiques. Les Groenlandais sont
mé-sognathes, surtout les hommes, bien qu’à cause de la proéminence
de la glabelle, l’angle facial (Jacquart) de ces derniers soit plus
grand (76°) que celui des femmes (74°). La forme et les dimensions
du nez sont très variables, probablement à cause du fort croisement,
et comme, d’ailleurs, les dimensions du nez ne sauraient guère être
mesurées avec exactitude, il n’y a guère autre chose à dire sur ce
caractère de race sinon que les Groenlandais de l’Ouest vivants sont
mésorrhiniens, tandis que les crânes sont fortement leptorrhiniens.
L’indice nasal est, en moyenne, de 76,2 chez les hommes et de
77,3 chez les femmes; comme on vient de le remarquer, il est un
peu plus élevé dans les districts les plus au Nord que dans le reste
du pays.
La couleur de la peau des Groenlandais de l’Ouest offre de
grandes différences individuelles, surtout par suite du croisement des
deux races si fort différentes entre elles à cet égard. Chez les
Esquimaux pur sang, la couleur de la peau est foncièrement jaune,
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