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Is f j ords ei la q u a n l i l é de glace que l’intérieur du
G lønland déverse chaque année dans la iner; que ce
soil sous forme de blocs grands ou pelils, c’est là
une autre question. Cette production de glace ne peut
s’expliquer autrement qu’en admettant que les Isfjords représentent les
embouchures des lleuves primitifs du pays, que chacun d’eux est
alimenté par une partie de l’intérieur, et que tout l’intérieur du pays
évacue de cette façon son excédent annuel de glace. La glace
continentale du Gronland-est ainsi le seul représentant aujourd’hui
connu de la période glaciaire, qui, de nos jours, joue un si grand
rôle dans la géologie.
C’est avec une grande satisfaction que nous passons en revue
les recherches entreprises par nos explorateurs pour éclaircir les
problèmes indiqués ici. Les mesures et les observations effectuées
dans les grands fjords du Nord-Grønland, d’où proviennent sans
doute la plupart des icebergs qu’on rencontre dans l’Atlantique,
la détermination de la limite extérieure de la glace le long des
vastes régions du Sud-Grønland, et son mouvement constaté malgré
l’immobilité apparente du bord , enfin les premiers renseignements
positifs sur la glace continentale, sur les Isfjords et les icebergs
de la côte orientale, tous ces travaux réunis nous ont
provisoirement donné une solution satisfaisante des principales questions
concernant le Gronland, considéré comme un pays dont l’intérieur
se trouve encore dans la période glaciaire. Mais à cela viennent
en outre s’ajouter de nombreuses observations sur les marques d’une
formation glaciaire disparue sur le littoral du Gronland, tant en ce
qui concerne le mouvement de la glace que la dénudation qui en
résulte. Toutes nos expéditions ont plus ou moins contribué à ces
observations.
Outre les 4 expéditions déjà mentionnées qui, en 1883, 1884,
1885 et 1886, ont été envoyées sur la côte occidentale du
Gronland, il en a, avec la corvette «Fvlla», été envoyé une cinquième, en
1884, pour étudier la flore et la faune de la même région.
Elle se composait de M. le professeur E u g. Warming, directeur du
Jardin Botanique de Copenhague, et de M. le naturaliste Th. llolm.
Ce dernier a rapporté des collections obtenues en partie par des
dragages effectués à bord de la corvette ou dans des embarcations,
sur les points indiqués dans le tableau p. 154, en partie à l’aide de
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