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sa penle dans la parlie qui, dans d’aulres lemps, s’avance environ
1 mille plus loin, le bord extrême de cette partie sera encore
sensiblement plus bas que 200 pieds. Parmi les icebergs qui flottent à
l’embouchure du fjord, on en a mesuré plusieurs qui avaient plus
de 300 pieds (94m) et un qui s’élevait jusqu’à 396 pieds (124m), et
ils devaient avoir plutôt perdu que gagné en grandeur, depuis qu’ils
avaient pris naissance dans le fond du Ijord. Ils élaient donc deux
fois plus hauts que le bord dont ils s’étaient détachés. Que la
poussée de l’eau contribue à la rupture, cela ne peul, comme nous
l’avons vu, être prouvé avec certitude; le bord du glacier, dans sa
position la plus avancée, n’a pas été mesuré, mais on en a
seulement évalué la hauteur en la comparant, à travers une lunette, avec
celle des icebergs voisins. Il y a sans doule aussi d’autres
conditions qui jouent un rôle dans la rupture des glaciers. Dans son
ouvrage «Danish Greenland«, M. Rink n’a parlé que des causes
extérieures en général, entre autres le flux et le reflux. Il mentionne
encore ici la part essentielle que la forme du fjord doit avoir dans ce
phénomène par son rétrécissement et son élargissement alternatifs.
Qu’un glacier serré dans un passage étroit soit poussé en avant de
manière à disposer sur ses côtés d’un espace libre, en voilà déjà
assez pour déterminer une rupture. Jusqu’au dernier moment, la
parlie médiane du glacier esl animée d’une vitesse plus grande
que les parties latérales, la cohésion de toute la masse esl
maintenue plus ou moins par la pression qu’exercent les côtés, pression
qui maintenant prend fin, ei dès qu’il s’esl produit une rupture,
l’ébranlement qui en résulte peut en provoquer d’autres. On a
aussi fait observer que les fentes qui d’ordinaire coupent
transversalement les glaciers, indiquent un commencement de rupture. Mais
ces fenles sont certainement, pour la plupart, d’une origine ancienne
ei se sonl formées plus avant dans l’intérieur du pays; elles sont
peul-êlre remplies, dans leur partie, inférieure, de fragments de glace
soudés entre eux, ei donnent ainsi lieu à la formalion des
conglomérats qu’on trouve dans les icebergs.
On doil donc reconnaître que plusieurs causes concourent à
faire détacher les icebergs des glaciers, tandis que ces derniers sont
toujours portés par la mer. Il serait sans doule intéressant de faire
une élude plus approfondie de ces forces concourantes, mais celle
recherche ne doit pas faire perdre de vue ce qui donne aux Isfjords
du Gronland leur importance géographique ei géologique. Il s’agit
en effet avant toul de connaître la distribution des
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